APRES LA CONFERENCE DE PRESSE DE L’INSPECTEUR D’ACADEMIE FORCE OUVRIERE ADRESSE UNE MISE EN GARDE A M. PEILLON: « Monsieur le ministre, arrêtez d’agresser l’école publique et ses enseignants ! »
Lors de sa conférence de presse du 6 février l’inspecteur d’académie de Haute LOIRE a fait part de son souhait de « revoir le maillage du tissu scolaire » en mettant en cause l’existence des collèges publics qui accueillent moins de 100 élèves ainsi que celle des écoles de moins de 3 classes et préconisant des regroupements systématiques.
La FNEC FP FO considère que ces projets sont extrêmement inquiétants car ils aboutiraient à la création d’un désert scolaire en Haute Loire, comme c’est déjà effectivement le cas en grande partie dans le Cantal, suite à la politique de regroupements systématiques des écoles rurales et des collèges. Ainsi de 2005 à 2012, ce sont 12 % des écoles du Cantal qui ont disparu contre seulement 4 % e Haute Loire pour la même période (statistiques officielles).
En Hte LOIRE, les annonces de l’inspecteur d’académie signifieraient la disparition de 54 écoles et 87 classes dans le 1er degré et de 3 collèges publics. En matière de choix pédagogique, le responsable de l’Education Nationale a fait celui des transports scolaires, qui sont en fait les seuls bénéficiaires des regroupements d’établissements.
Le syndicat FO tient à souligner qu’un tel objectif ne découle pas de considérants relatifs aux résultats des élèves. Au contraire, même les évaluations officielles font apparaître que les écoles de moins de 3 classes et les petits collèges, favorisent les bons résultats scolaires. La logique qui prévaut aux annonces de l’Inspecteur d’académie est donc uniquement une logique d’économies drastiques au mépris des conditions d’étude et de l’avenir des élèves et des conditions de travails des personnels.
Ainsi dans le 1er degré, malgré l’annonce de 74 élèves supplémentaires pour la rentrée 2014, ce sont 5 postes qui devraient être supprimés. Suite aux purges successives de postes subies depuis des années, l’administration n’est plus en mesure d’assumer son obligation de remplacer les maîtres absents et tente de faire porter sur les enseignants la responsabilité de sa propre incurie.
De même, au delà des palinodies ministérielles, l’objectif de la reforme des rythmes scolaires se résume en fait à un transfert de charges financières et de compétences de l’Etat sur les communes qui, c’est maintenant une certitude, n’arriveront d’ailleurs pas à faire face cette nouvelle dépense.
Enfin, alors que les salaires des fonctionnaires sont gelés pour la 5ème année consécutive, il est maintenant établi que le ministre de l’Education Nationale, veut bel et bien bloquer tous les avancements de carrière des enseignants. Rappelons que lors de sa prise de fonction, M.PEILLON dénonçait l’indignité des salaires des enseignants qu’il jugeait beaucoup trop bas. Mais M.PEILLON, adepte de la démagogie systématique, n’en est pas à une contradiction près.
Il n’en demeure pas moins que l’ensemble des réformes ajoutées aux projets affichés du ministre de l’Education nationale sont en train de mettre en danger l’existence de l’Ecole républicaine et du statut de ses enseignants, avec des conséquences incalculables à l’encontre des élèves qui ne sont que de variables d’ajustement d’une politique d’économies financières sans précédent.
Dans ces conditions, FORCE OUVRIERE adresse une mise en garde solennelle au ministre de l’Education Nationale et à son représentant dans le département en leur demandant d’arrêter d’agresser l’école de la République et ses enseignants en inversant immédiatement la tendance.
Pour FO, le ministre doit attribuer les postes d’enseignants supplémentaires correspondant à l’augmentation du nombre d’élèves. Il doit sans délai suspendre sa réforme des rythmes scolaires et arriver avec tous les transferts de compétences encours, notamment au niveau des lycées professionnels.
La fédération FO de l’enseignement indique que d’ores et déjà elle est engagée dans la préparation de la grève interprofessionnelle du 18 mars pour faire aboutir ces revendications qui sont celles de la très grande majorité des personnels.
(Communiqué de la FNEC-FP FO 43)