Maison d'arrêt du Puy : Mobilisation gagnante

Ils n'ont pas le droit de grève et pourtant ils étaient là, dans leur quasi totalité hormis ceux qui étaient en service. Installés depuis 7 heures du matin devant la maison d'arrêt les personnels pénitentiaires sont en colère : "manque d'écoute, "pas de concertation", "travaux sans fin et peu de moyens", "conditions de travail dégradées", "menaces sur l'organisation du temps de travail".

"Lorsqu'il y a eu le premier confinement, comme partout, il a eu des congés pour garde d'enfants ou pour les personnels à risque. On ne s'est pas posés de question et on a assumé, au détriment de notre vie familiale et nos congés, ça nous paraissait normal. Alors pourquoi vouloir dégrader nos organisations de travail, pourquoi n'avons nous pas de réponse à nos demandes d'amélioration de notre quotidien?" peste un surveillant, qui reçoit l'assentiment de ses collègues.

" Le temps de la maison d'arrêt familiale et a taille humaine est bien révolu" dénonce le tract du syndicat local FO pénitentiaire, à l'origine du mouvement de protestation, estimant que la direction locale se cache derrière les responsables de la direction interrégionale de Lyon.

A 11h, le directeur a finalement accepté de recevoir une délégation.  Au bout de une heure et demie de discussions, les revendications ont été entendues et satisfaites, notamment le maintien des organisations de travail de jour et de nuit. Des engagements de travaux d'amélioration des conditions de travail ont aussi été pris.

La détermination a payé et démonstration est faite que lorsque la volonté de discuter est là, des compromis peuvent être trouvés.