Les annonces de la ministre de la Santé n'ont entamé en rien la détermination des personnels des urgences. La grève s'étend dans toute la France et touche depuis ce matin lundi 17 juin le service du Puy en Velay.
Les personnels, avec les trois organisations syndicales présentes au CH Emile Roux, FO, CGT et CFDT ont rédigé ensemble le préavis de grève reconductible avec leur cahier de revendications. Un porte-parole a été désigné pour que ce soient bien les grévistes qui dirigent leur mouvement.
Les revendications sont les suivantes :
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Sur le plan national
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L’arrêt de la fermeture de lits d’aval et la création de lits nécessaires à l’arrêt des hospitalisations sur des brancards,
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L’arrêt de la fermeture des services d’urgences, y compris la nuit, pour maintenir une activité 24h/24,
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L’arrêt de fermeture des lignes de SMUR,
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L’augmentation immédiate des salaires de 300 euros net mensuel, soit l’équivalent de 80 points d’indice supplémentaire et l’arrêt du gel du point d’indice,
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La stagiairisation de tous les contrats précaires,
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Une augmentation des effectifs égale proportionnellement à l’augmentation d’activité chaque année et un rattrapage des années antérieures,
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L’application du référentiel SUDF comme objectif cible pour les effectifs notamment PNM.
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Sur le plan local :
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La création de postes pour une présence administrative la nuit,
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La création de postes pour la présence d’un agent de sécurité 24h/24h formé,
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Le remplacement systématique des agents absents (maladie, maternité, congés, formation...
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La reconnaissance salariale de la pénibilité des horaires alternant jour/nuit, la majoration de la prime de nuit, et l’octroi d’une prime au titre des risques auxquels les agents sont exposés,
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La réouverture de lits en aval avec un effectif adapté pour que les patients dont le dossier est clôturé aux urgences puissent être admis en service dans l’heure qui suit quelque soit le moment de la journée ou de la nuit,
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La remise en état des locaux,
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La mise à disposition de matériels en nombre suffisant, notamment de soins, linge, épicerie, magasin... pour permettre un meilleur accueil des patients,
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L’entretien du matériel utilisé au quotidien et son remplacement quand il est vétuste...
Lundi matin dès 7heures, la secrétaire du groupement départemental FO des services publics et de santé allait à la rencontre des agents des urgences pour apporter le "total soutien" du syndicat à la grève.
" Le 18 mars, partie de l'Hôpital St-Antoine à Paris, la grève s'est d'abord étendue à tous les services d'urgence de l'AP HP et aujourd'hui elle se développe et se durcit dans 113 services...
Déjà le 6 juin, à l'appel du Comité national de grève du personnel des urgences, des centaines de personnels hospitaliers se sont retrouvés devant le Ministère de la Santé. Une délégation a été reçue par le Directeur de cabinet de la Ministre et des membres de la DGOS...
Des miettes sont proposées :
- Une prime de 100 € pour les infirmiers, les aide-soignants - Promesse de renfort des équipes l'été
- mise en place d’une mission
Comme l'écrit l'intersyndicale nationale FO, CGT et Sud : " concrètement aucune mesure en matière de rémunération, d'effectif, d' ouvertures de lits d'aval, qui satisfasse les revendications du personnel en grève... "
Une rencontre avec la direction est prévue dans la matinée et un point sera fait avec la presse en début d'après midi.
tract GD FO soutien à la grève des urgences