Résolution Le Comité Confédéral National de FO s'est réuni les jeudi 8 et vendredi 9 février 2013 à Paris. Il réunit les représentants des Unions Départementales et Fédérations Professionnelles avec les membres du bureau et de la Commission Exécutive. Pour le Haute-Loire, deux camarades y participaient : Roland THONNAT pour l'UD et Pascal SAMOUTH au titre de la CE Confédérale.
Jeudi 8 février, après le rapport introductif de Jean Claude Mailly, 36 intervenants se sont succédés à la tribune pour donner leur point de vue sur l'actualité. Après la réussite du meeting du 24 janvier contre l'austérité, il n'y a aucun état d'âme parmi les responsables FO pour continuer à agir avec détermination. Cette préoccupation s'est retrouvée dans la résolution discutée et votée le vendredi 9 février à l'unanimité.
Pas d'austérité de droite, de gauche ou syndicale
Ainsi le CCN a réaffirmé son opposition "à toute politique d'austérité, de rigueur ou dite de "sobriété", de droite de gauche ou syndicale", combattant "cette dictature de la dette " imposée par la troïka (Union Européenne, Fonds Monétaire International, Banque Centrale Européenne).
Les salaires, revendication majeure immédiate
Syndicat de la feuille de paye, FO affirme que "l'augmentation des salaires et pensions est la revendication majeure immédiate pour tous les salariés", revendiquant un SMIC à 1350€ nets avec revalorisation automatique des minimas conventionnels, une prime de transport obligatoire de 400€ minimum par an, la généralisation de l'équivalent d'un 13ème mois de salaire pour tous.
Alors que la Ministre de la Fonction Publique, Marylise LEBRANCHU, vient d'annoncer la poursuite du gel du point d'indice initié par Sarkozy, le cahier de revendication est le même : "5% immédiatement sur le point d'indice et 44 points d'indice pour le rattrapage partiel des 10% perdus depuis 2000, la refonte et la revalorisation des grilles avec un minimum de rémunération à 120% du SMIC".
La nationalisation pour sauver l'emploi
Concernant l'emploi, FO revendique "une politique industrielle nationale ambitieuse", "l'intervention publique doit se traduire par un engagement de l'Etat à garantir tous les emplois sur place". FO estime que tout doit être mis en œuvre pour stopper les délocalisations et externalisations, y compris "par une nationalisation temporaire ou définitive selon les cas et quand la situation l'exige, sans indemnité, ni rachat pour sauver l'emploi".
Ni MAP, ni Acte III de la décentralisation: défendre la République
S'opposant à la "MAP" (Modernisation de l'Action Publique) qui aggrave la RGPP, et "à tout nouvel acte de décentralisation", FO reste déterminée à "défendre la République".
Bien entendu, c'est l'exigence de l'arrêt des suppressions de postes et même de leur restitution et des recrutements nécessaires à l'exercice des missions publiques qui a été mise en avant, de même que "la volonté de cgt-FORCE OUVRIERE de défendre les garanties statutaires des fonctionnaires des trois versants de la Fonction Publique (titre 1, 2, 3 et 4 du statut)".
Concernant l'école de la République, le CCN "s'oppose à la territorialisation initiée par le projet de loi de refondation de l'école" et demande l'abrogation du décret sur les rythmes scolaires.
Retraites: pas de réforme systémique!
Les retraites étant à nouveau sous le feu de l'actualité, le CCN à rappelé que les rapports du Conseil d'Orientation des Retraites, utilisés pour imposer une nouvelle contre-réforme "n'engagent en aucune façon la cgt-FORCE OUVRIERE".
Au contraire, le CCN a confirmé les positions du congrès confédéral (qui exigeaient le maintien de la retraite à 60 ans à taux plein avec une diminution de la durée de cotisation) et l'opposition "à toute réforme systémique des retraites" telle que la revendique la CFDT, laquelle "remettrait en cause le système actuel de répartition, la solidarité intergénérationnelle et le statut général de la Fonction Publique".
C'est dans cet esprit que sont abordées les négociations sur les retraites complémentaires, le CCN jugeant "inadmissibles les propositions du patronat sans aucune augmentation de cotisation" alors que le crédit d'impôt compétitivité emploi, nouveau cadeau de 20 milliards d'€ aux entreprises "correspond à un allègement de cotisations patronales de l'ordre de 6 points".
FORCE OUVRIERE déterminée à agir
Le CCN soutient le combat des travailleurs en Europe qui luttent et résistent contre la dictature de la troïka (UE, FMI, BCE) et les mesures d'austérité qui conduisent le peuple à la misère. Pour les travailleurs en France, il est nécessaire de s'organiser et résister pour combattre ces mêmes mesures d'austérité et de flexibilité.
Dans la continuité du meeting du 24 janvier 2013, le CCN mandate la Commission Exécutive et le bureau confédéral pour les semaines et les mois à venir, afin de défendre les positions et revendications de la cgt-FORCE OUVRIERE mais aussi pour mettre en œuvre toute action nécessaire, y compris la grève interprofessionnelle s'il le faut, afin de contrer l'austérité qui va de paire avec la flexibilité et la remise en cause des droits des salariés.
Le CCN apporte son soutien aux syndicats et au travailleurs du privé et du secteur public engagés dans l'action et qui prennent des initiatives de mobilisation.
Dans l'immédiat, sur la question de l'ANI "compétivité/flexibilité", le CCN appuie la décision de la Commission Exécutive d'appeler, avec l'autre confédération non signataire, à des rassemblements et des arrêts de travail le 5 mars 2013.
Dans ce cadre, le CCN appelle les syndicats FORCE OUVRIERE à tout mettre en œuvre pour mobiliser largement les salariés dans le public et dans le privé pour obtenir la non transposition de cette accord de régression sociale dans la loi.
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