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200 manifestants devant la préfecture contre "choc des savoirs"
200 manifestants devant la préfecture contre "choc des savoirs"
200 manifestants devant la préfecture contre "choc des savoirs"
200 manifestants devant la préfecture contre "choc des savoirs"

200 personnels de l'Education Nationale et de parents d'élève se sont rassemblés Samedi 25 Mai devant la préfecture pour s'opposer au tri social des élèves exiger par Maron - Attal - Belloubet pour la rentrée prochaine et pour exiger des moyens pour l'Ecole publique dans le cadre de la journée nationale appelée par FO, FSU, CGT, UNSA et SUD.

Les personnels du lycée Professionnel d'Espaly qui avaient arraché dans la semaine, par la grève, l'abandon du projet de fermeture de leur établissement, étaient présents pour soutenir leurs collègues.

Le cortège qui exigeait le "cessez-le-feu" immédiat et permanent à Gaza est également venu grossir les rangs des manifestants pour indiquer que tout est lié et que Macron utilise la situation en Palestine et la guerre pour justifier ses politiques de destruction des services publics.

 

Vous trouverez ci-dessous l'intervention d'Agnès Chichereau pour la fédération FO de l'enseignement:

"Nous tenons tout d’abord à saluer le combat et la victoire des personnels du LP d’Espaly. 

Le projet de fermeture-transfert du LP, décidé conjointement par le rectorat et la Région, a entrainé une vague de colère, d’indignation et d’opposition. A la tête de cette contestation, les personnels avec leurs organisations syndicales ont tout mis en œuvre pour défendre leur établissement.
La grève reconduite sur plusieurs jours, les blocages, manifestations, rassemblements devant l’établissement et devant l’Inspection Académique, entrevue avec les autorités ainsi qu’une pétition avec plus de 1000 signatures, ont permis aux collègues de se faire entendre et de gagner !
Les sections seront maintenues,
Les postes placés en « neutralisation » seront dégelés,
Un projet d’ouverture de nouvelles sections pour renforcer l’attractivité de l’établissement devrait voir le jour.

Pour la FNEC FP FO, cette victoire pour le LP d’Espaly doit en appeler d’autres !

A commencer par l’abandon de la réforme des Lycée professionnels qui s’attaque ouvertement à l’enseignement professionnel.
Avec cette victoire, les personnels du Lycée d'Espaly confirment, ce que nous disons depuis des mois : la méthode qui consiste à réunir les salariés, à lister les revendications, à décider et organiser la grève pour les faire aboutir est la bonne ! Ils montrent la voie. Bravo à eux !
Et cette victoire est un point d'appui pour les personnels des collèges et les parents d'élèves qui refusent le tri social des élèves exigé par Macron - Attal - Belloubet et pour exiger des postes, des classes, des remplaçants, ...
 
D’ores et déjà, une question se pose aux personnels et parents après cette journée de mobilisation du 25 mai : et si les ministres Attal et Belloubet ne renoncent pas à mettre en œuvre le « choc des savoirs », que fait-on ?

Dans cette situation, on entend dire qu’il suffirait désormais d’« appliquer les textes » et d’ « investir les conseils d’administration pour utiliser les textes pour faire des groupes qui ne sont pas des groupes de niveau », dans le cadre de l’autonomie des établissements. 
Qui peut croire sérieusement qu’une telle méthode permettrait de satisfaire les revendications, et qu’il pourrait y avoir une bonne  application de la réforme ?
Cela revient ensuite à morceler le rapport de force qui peut être très inégal d’un établissement à l’autre. La mise en place de « groupes hétérogènes » en lieu et place de « groupes de niveau » ou « de besoins », ne règlerait nullement les nombreuses dégradations des conditions de travail, des statuts et des missions que cause la réforme, qu’il s’agisse de la suppression de l’heure de Technologie en 6ème, de l’éclatement du groupe classe en Français et Mathématiques, de l’alignement des emplois du temps en barrettes avec toutes les contraintes que cela peut comporter (emplois du temps à trous, etc.), de la suppression des heures de dédoublements dans l’ensemble des disciplines, de la remise en cause de la liberté pédagogique etc. Ces dégradations ne pourront que s’amplifier avec l’application de la réforme aux classes de 4ème et 3ème en 2025.

Pour la FNEC-FP-FO, les reculs successifs du ministère, ces derniers mois, sur les HSE et IMP, puis sur la fusion des statuts d’AED et d’AESH dans le statut d’ARE (Assistants à la Réussite Éducative), confirment l’isolement et la fébrilité du gouvernement et montrent que la mobilisation des personnels et des parents peut mettre un coup d’arrêt à son plan de liquidation de l’École publique. 
Dans ces conditions, soumettre l’issue des mobilisations contre le « choc des savoirs » aux décisions des CA revient à laisser les mains libres au gouvernement.

La FNEC-FP-FO considère au contraire que si, au soir du 25 mai, le gouvernement n’a pas renoncé à sa réforme, la généralisation du rapport de force pour le contraindre à reculer restera entièrement à l’ordre du jour. Par conséquent, la FNEC-FP-FO appelle à se réunir partout, sans attendre, afin de mettre en discussion tous les moyens efficaces pour empêcher la réforme Attal, y compris la généralisation au plan national, dans toutes les académies, du blocage des établissements par la grève et sa reconduction jusqu’à satisfaction des revendications.
C’est ce que la FNEC-FP-FO a proposé aux autres organisations syndicales.

Plus que jamais, la FNEC FP FO appelle les personnels à se réunir pour discuter du blocage pour l’abandon des réformes gouvernementales, pour plus de postes et de classes, pour plus de moyens pour l’Ecole Publique. Les personnels du LP d’Espaly  l’ont montré : pour gagner, il faut bloquer."

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