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200 manifestants devant la préfecture pour exiger le "cessez-le-feu" au Proche-Orient
200 manifestants devant la préfecture pour exiger le "cessez-le-feu" au Proche-Orient

200 manifestants se sont rassemblés devant la préfecture du Puy, ce samedi 31 octobre matin, à l'appel des organisations syndicales FO, CGT, FSU et Solidaires pour exiger un "cessez le feu" immédiat en Palestine et en Israël, l'arrêt des massacres et des bombardements.

Toutes les organisations syndicales, dans leur prise de parole, ont condamné les interdictions de manifester par le gouvernement français, les arrestations, les mises en garde à vue des militants syndicaux, politiques, associatifs, féministes pour leur engagement contre la barbarie guerrière.

Vous trouverez ci-dessous l'intervention de Vincent DELAUGE pour l'Union Départementale:

"Chers camarades,

Nous sommes ici rassemblés pour exiger, ensemble, un « cessez-le-feu » immédiat au Proche-Orient.


Pour FORCE OUVRIERE, rien ne saurait justifier les massacres de milliers de civils israéliens comme la mort tout aussi tragique à Gaza de milliers d'hommes, de femmes, d'enfants, les bombardements, les blocus, les déplacements de populations.

Nous le répétons, que ce soit au Proche-Orient, en Ukraine où ailleurs dans le monde, dans toutes les guerres, ce sont, d'abord et avant tout les travailleuses, les travailleurs, et leurs familles qui sont les principales victimes des conflits. 

Force ouvrière exprime sa pleine solidarité avec les populations en Palestine et en Israël. L’escalade meurtrière doit cesser immédiatement ! 

C’est l’objet de ce rassemblement pacifique. Avec la confédération FORCE OUVRIERE, nous nous prononçons pour la paix maintenant, un cessez-le feu immédiat, l’arrêt des hostilités et l’établissement des conditions assurant à la population de vivre en sécurité et d’accéder aux besoins fondamentaux (soins, alimentation, logement).

C’est la position traditionnelle du mouvement syndical international qui s’est constitué autour de la devise « pain, paix liberté ».

C’est     aussi ce qu’exigent des voix de plus en plus nombreuses dans le monde, jusqu’au pape ou à la rapporteuse spéciale des Nations Unies qui alerte sur un risque de nettoyage ethnique à Gaza et appelle à un cessez le feu.

Dans le monde entier il y a des manifestations, souvent avec des populations juives et palestiniennes qui se retrouvent coude à coude, en faveur de la paix maintenant. Même aux Etats Unis, qui est pourtant le principal pourvoyeur d’armes, elles sont autorisées.

Et ici, en France, le ministre de l’Intérieur a voulu interdire, sans succès, toutes les manifestations. Et aujourd’hui, dans le Lot et Garonne, le Préfet de Macron annule une manifestation comme la nôtre estimant que c’est « faire l’apologie du terrorisme ».

Le même gouvernement qui lundi appelait à taire les revendications  lors de  l’assassinat tragique d’un enseignant estime que c’est être terroriste que de refuser les bombardements qui ont tué en une semaine 600 enfants -plus qu’en une année de conflit en Ukraine- et qui ont attaqué 59 établissements de santé et 170 établissements d’enseignement.

Ce même gouvernement qui voudrait instrumentaliser notre émotion a décidé de verser 413 milliards pour  la loi de programmation militaire, ce qui entraîne des coupes dans tous les budgets essentiels à la population, en premier lieu ceux de l’Education Nationale et de la santé.

Alors pour paraphraser Jean Jaurès : nous ne nous tairons pas. Le courage, c'est de chercher la vérité et de la dire ; ce n'est pas subir la loi du mensonge triomphant. Nous ne plierons pas, nous ne nous soumettrons pas, pas plus pour la satisfaction de nos revendications en faveur de la paix que de pour celles en faveur de la justice sociale !

Nous sommes solidaires de toutes celles et ceux, militants syndicaux, associatifs, féministes, politiques – quels que soient leurs engagements - qui ces derniers jours ont été menacés, arrêtés, placés en garde à vue, inquiétés pour leur engagement contre la barbarie guerrière.

Toute atteinte aux libertés individuelles et collectives, et en premier lieu contre la liberté de manifester, c’est une atteinte contre nos droits.

L’utilisation des interdictions, la répression, les menaces et les intimidations insupportables démontrent que ce gouvernement est effrayé à l’idée que la colère légitime de toutes celles et ceux qui refusent les massacres au Proche-Orient s’ajoute à celle des millions qui ont refusé la réforme des retraites , qui refusent les projets et les réformes de Macron et qui sont prêts, aujourd'hui à se mobiliser pour les augmentations immédiates de salaire alors que dans le même temps le gouvernement dilapide un pognon de dingue pour l’armée et pour la guerre. 

Restons unis camarades , pour la paix, pour nos revendications. L’Union des Travailleurs fera la paix du monde."

 

 

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