700 manifestants, déterminés, ont participé à la manifestation du premier 2022, une semaine après l'élection présidentielle. Le refus de la réforme des retraites, l'augmentation des salaires comme l'ensemble des revendications sociales étaient dans toutes les têtes.
C'est ce qu'a exprimé en fin de manifestation l'Union Départementale FO :
Mes chers camarades,
En cette journée internationale de revendications de la classe ouvrière, la vieille devise du mouvement syndical : « Pain, Paix et Liberté » est d’une actualité brûlante.
Nous adressons un grand salut de fraternité à tous les syndicalistes, à tous les peuples qui souffrent de la guerre et de l’arbitraire : en Ukraine, en Russie, en Palestine, au Yemen, en Afrique. Partout ce sont les grandes puissances, à la solde des trusts qui fomentent les conflits.
« La guerre, c'est le massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent et ne se massacrent pas » disait Paul Valéry. Et bien nous, nous affirmons ici au-delà des frontières notre solidarité à tous nos frères et sœurs de classe contre tous les fauteurs de guerre qui se connaissent très bien et que nous ne connaissons que trop : les Poutine, les Biden, les Macron , l’OTAN et l’Union Européenne.
Il est important pour nous à FORCE OUVRIERE que, une semaine après le second tour de la présidentielle, nous nous retrouvions tous ensemble, ou presque, pour affirmer notre détermination à combattre et à revendiquer.
Vous avez tous entendu le discours du Président de la République. Il a affirmé qu’il se sentait légitime à appliquer son projet malgré le fait que 61% du corps électoral n’ait pas voté pour lui au second tour, et encore faudrait-il que ses propres électeurs partagent tous son projet. Alors nous ne pouvons que nous sentir nous, légitimes à refuser son projet car nous ne le connaissons que trop bien : c’est tout pour le capital et rien pour le travail.
Alors qu’il paye à guichet ouvert pour conforter les dividendes des grandes entreprises, il veut repousser encore l’âge de départ à la retraite parce que les retraités coûteraient un pognon de dingue.
Et puis ce Président n’aime pas les services publics. Et oui, ils échappent à la spéculation de ses amis du CAC 40, de Black Rock et de Mac Kinsey. Alors il sait que pour parvenir à ses fins il devra passer sur le corps des statuts des agents de la Fonction Publique et des services publics. C’est pour cela qu’il veut commencer par démanteler tous leurs régimes spéciaux de retraite et le Code des Pensions. Il veut nous faire croire à une lutte contre les privilèges, c’est pour mieux cacher qu’il veut enrichir encore plus sur le dos des services publics les vrais privilégiés qui sont les actionnaires des multinationales.
Alors ce premier mai nous prenons date pour affirmer qu’il n’est pas question de travailler jusqu’à 65 ans, le départ à 62 ans après 43 ans de cotisation c’est déjà beaucoup trop, ce que nous voulons, c’est revenir aux 60 ans.
Nous prenons date pour la défense de tous les régimes de retraite, le régime général, les régimes spéciaux, le Code des Pensions, la CNRACL.
Nous prenons date pour l’augmentation des salaires, des retraites, des pensions et des allocations et pour une progression de 300 € du SMIC.
Nous prenons date pour la défense des services publics, de leurs missions, de leurs statuts, pour préserver l’université publique et gratuite.
Nous prenons date pour la reconquête de notre sécurité sociale, financée par nos cotisations, c'est-à-dire par notre salaire.
Nous prenons date pour préserver nos statuts et nos conventions collectives, pour l’abrogation des ordonnances travail, de la loi El Khomri et de la funeste réforme de l’assurance chômage et pour le refus du travail gratuit pour les allocataires du RSA.
Nous prenons date pour la défense de l’hôpital public et pour la réintégration de tous les salariés suspendus et licenciés pour refus de l’obligation vaccinale.
Nous prenons date pour le rétablissement de toutes nos libertés, pour la fin de l’état d’urgence permanent et de la loi de sécurité globale.
Nous ne tomberons pas dans le piège des concertations, des conférences sociales. Nous connaissons la méthode, on nous a déjà fait le coup avec les ordonnances travail, puis avec le grand débat et encore une fois avec la retraite par points. Les conclusions sont déjà écrites à l’avance par le pouvoir et si nous ne sommes pas d’accord, ce sera le 49-3 comme l’a dit Bruno LE MAIRE.
Alors il ne nous reste plus qu’à continuer à revendiquer et mobiliser pour les faire reculer comme nous l’avions fait avec le projet de retraites à points qu’ils ont du abandonner.
Ce premier mai est de bon augure pour gagner parce qu’il y a une unité d’action autour de revendications nettes. C’est un point d’appui pour les combats qui sont devant nous.
Vive le Premier Mai, vive la solidarité internationale de la classe ouvrière !