Mercredi 2 juillet, en début d'après midi, enseignants et parents d'élèves de plusieurs collèges publics se sont retrouvés devant l'inspection académique afin de manifester leur incompréhension et leur colère face au manque de moyens alloués aux collèges de Haute-Loire.
Les syndicats FSU et Solidaires avaient répondu présents à l'invitation lancée par FO à cette action commune.
Alors que la fin de l'année scolaire est déjà marquée par une grande désorganisation et un rajout de pénibilité avec le report des épreuves du brevet et la canicule non prise en compte pour les personnels, la hiérarchie en rajoute encore en ne prenant pas en compte les situations des collège dont les seuils d’ouvertures de classe sont largement dépassés.
Plus de 70 personnes étaient présentes pour manifester, et demander les moyens nécessaires. Une délégation a ensuite été reçue par les représentants de l'inspecteur d'académie.
Cinq collèges en particulier se retrouvent dans des situations précaires et dans l'impossibilité de préparer la rentrée avec les moyens nécessaires.
Ainsi pour les collèges de Craponne- 32 élèves en 6e-, Brives-Charensac, le Monastier-sur-Gazeille et Aurec-sur-Loire avec 61 élèves pour 2 sections, Saugues avec des cours regroupés 6ème /5ème en arts plastiques et éducation musicale à 34, l’inspection académique ne donne aucun moyen ou suggère que ne seront donnés que quelques moyens à la marge.
Le mépris des règles, le silence du rectorat et l'impossibilité de l'inspection académique de donner des réponses claires mettent personnels et parents dans une grande précarité alors que l'année scolaire est finie et que les moyens devraient déjà être distribués.
Questionnée sur la date à laquelle les enseignants devraient avoir des réponses sur leurs compléments de service et leurs conditions de rentrée, l'inspection académique a fuit ses responsabilités en prétextant de la date de départ des chefs d'établissements à géométrie variable sur le département ou en se défaussant sur le Rectorat.
FO a effectivement demandé une audience au rectorat, demande restée sans réponse.
Par ailleurs dans d'autres collèges de l'Académie, dans l'Allier et le Puy-de-Dôme, des moyens ont bel et bien été débloqués et des ouvertures de classe effectuées.
Pourquoi notre département n'a pas été traité de la même manière ?
A l'incompréhension se sont donc ajoutés les sentiments d'injustice et d'iniquité.
Les effectifs sont connus depuis la mi juin, l’administration les ignore et méprise à la fois enseignants et futurs élèves de sixième.
Comment faire une rentrée sereine dans un nouvel établissement à 31 ou 32 dans une même classe ?
Face à cette situation la délégation a indiqué que les personnels de nombre de collèges seraient en grève à la rentrée si les moyens nécessaires n'étaient pas débloqués urgemment.