C'est vendredi 28 septembre que le Tribunal de Commerce de Douai a rendu son verdict: la société FIMA menuiserie a été mise en liquidation. 111 salariés à Tence se retrouvent sur le carreau avec un licenciement qui doit intervenir d'ici le 14 octobre.
Samedi 29 septembre à 8h30, Eric MAISONNY, secrétaire du CE et Laurent GIBERT, délégué syndical FO, réunissaient les salariés en assemblée générale sous le hangar du site PVC. "Il y avait deux offres en jeu en début de semaine dernière, celle du groupe MAC et celle de FUNIREY. La première était celle d'un gros groupe mais avec 27 licenciements à TENCE. La seconde c'était celle de FUNIREY, une petite société basée dans le Pyrénées Orientales, moins assise financièrement, mais avec maintien de tous les emplois.
Durant la semaine, nous avons rencontré les repreneurs, les discussions avec MAC ont même porté sur les définitions de poste, les départs volontaires... Nous nous sommes toujours prononcés pour un reprise avec maintien de tous les emplois. Ce n'est pas à nous de juger de la solidité financière des offres.
Mais c'est jeudi en fin de matinée - à 20 heures de l'audience au Tribunal - que M.A.C. nous a fait savoir qu'il retirait FIMA de son offre de reprise!
Au Tribunal de Commerce, tout le monde a "pourri" l'offre de Funirey : l'administrateur, le procureur, et même le représentant des personnels de chez FIMA a Lissieux (cadre commercial, élu sous l'étiquette CGT. NDLR)! Et ce qui devait arriver arriva: dans l'après midi le Tribunal nous a annoncé la liquidation de FIMA".
Parmi les salariés, c'est la colère "tout était joué d'avance!", "ce sont des voyous!", "FIMA gagne de l'argent et on va perdre notre boulot!", "MAC n'a jamais voulu nous reprendre, tout ce cinéma c'était pour empêcher quelqu'un de faire une offre sur FIMA seule", 'ils veulent éliminer un conccurent, c'est tout, ce sont des requins!".
Dès 8h30,comme il l'avaient fait le samedi précédent, plusieurs élus locaux avaient fait le déplacement pour être aux côté des salariés, Jacqueline DECULTIS , la conseillère générale et Jean Jacques SCHELL pour la communauté de communes. Tous ont tous ont assuré continuer à rechercher une solution pour faire redémarrer l'activité à Tence, résumé par cette phrase de Laurent WAUQUIEZ , député, présent également dans la matinée: "Le temps est compté, mais on va mettre les bouchées doubles".
Côté salariés, pour ne pas être oubliés, une proposition a tout de suite été reprise, celle d'une manifestation dans la semaine devant la Préfecture "pour bien faire voir aux pouvoirs publics qu'on veut travailler et qu'il faut qu'ils trouvent une solution".
Pascal SAMOUTH pour l'Union Départementale FO a pour sa part indiqué qu'il prenait contact avec le "commissaire au redressement productif" d'Auvergne, installé auprès du ministre Mr MONTEBOURG, afin que l'état intervienne pour garantir le maintien des emplois et de FIMA à Tence.