Mercredi 29 janvier 2014, FORCE OUVRIERE tenait un grand meeting national à Paris « Combattre l’austérité, une nécessité sociale et démocratique ».
6000 militants sont venus de toute la France. Nous étions 90 de la Haute-Loire à avoir fait le déplacement.
Jean Claude MAILLY dans son discours s’en est pris aux annonces du Président de la République qui « donne un coup d’accélérateur » à une politique « très libérale, en confiant les clés du camion à un patronat qui a le pied au plancher, prêt à passer à la vitesse supérieure et en plaçant les organisations syndicales dans la remorque ». « Ce fameux pacte de responsabilité s’inscrit de fait dans le pacte budgétaire européen (..). C’est un pacte d’austérité. »
Sur les salaires : « C’est en augmentant les salaires dans le privé et en revalorisant le point d’indice gelé depuis trop longtemps dans le secteur public qu’on permettra à la fois aux salariés du public comme du privé de boucler leur fin de mois et de relancer la consommation qui reste en berne et qui est pourtant un des moteurs essentiels de la croissance. »
Sur l’Accord National Interprofessionnel : « Plus de flexibilité et très peu de sécurité, des plans sociaux et des défaillances record en 2013. Des délais raccourcis de consultation qui ont pour effet de faciliter les licenciements économiques collectifs. »
Sur le travail du dimanche : « un vrai cadeau (encore un !) aux patrons, notamment du bricolage »
Sur les services publics : « Défendre le pacte républicain, c’est aussi défendre le service public républicain percuté et ruiné par la RGPP hier et son alter ego d’aujourd’hui, la MAP, que l’on pourrait définir par « Mesures d’Austérité en Plus ».
Sur la décentralisation : « L‘annonce (…) d’une possibilité de fusion ou rapprochement des régions, pire de donner un pouvoir réglementaire d’adaptation aux régions, met en danger notre République. (…) Il est primordial que la république des territoires ne se substitue pas au territoire républicain ».
Sur la suppression annoncée de la cotisation d’allocations familiales,« la cotisation est ce qui confère un droit aux travailleurs. Et mes chers camarades, quand on a un droit, on ne demande rien à personne on le fait respecter ! »
Et pour conclure, Jean Claude MAILLY appelait à l’action :
"Face à la situation, aux revendications et attentes en matière de salaires, d’emploi, de sécurité sociale, de service public républicain nous ne pouvons pas rester l’arme aux pieds.(... )Il est aussi de notre responsabilité de donner des perspectives, de conjuguer la solidarité public/privé, de peser sur les évènements, d’exprimer clairement le rapport de force.
J’évoquais tout à l’heure les risques qui pèsent sur la sécurité sociale. Ces risques, les personnels les vivent déjà sur leurs salaires, leurs conditions de travail, leurs emplois. Ce n’est pas un hasard mais une nécessité si les 5 fédérations des personnels, dont FORCE OUVRIERE, les appellent à la grève le 18 mars prochain.
Ils ont raison, la sécurité sociale, celle des anciens, celle d’aujourd’hui et celle à garantir demain, mérite bien une grève.
Mais au-delà de la sécurité sociale, ce que vous dites, ce que les salariés du public et du privé disent, tout ce que j’entends dans les visites d’entreprises ou d’administrations, c’est :
- nous voulons des augmentations de salaires,
- nous voulons des créations d’emplois en CDI ou statutaires,
- nous voulons de vrais services publics républicains ;
Emploi, salaires, services publics, sécurité sociale, voilà mes chers camarades, ce que nous devons revendiquer, ce que nous devons défendre, ce que nous devons exiger.
Aujourd’hui, ça grogne.
Aujourd’hui, le changement est attendu.
Aujourd’hui, je l’ai déjà dit, la France est comme un volcan.
Notre rôle, c’est aussi, une fois les revendications définies, de mettre en place les conditions pour obtenir satisfaction.
Nous savons toutes et tous que rien ne nous sera donné, que tout devra être arraché. Cela passe certes par la négociation, mais aussi par l’action, deux faces complémentaires du rapport de force.
C’est pourquoi, en ce 29 janvier 2014, au nom de la commission exécutive confédérale unanime, nous avons décidé de faire du 18 mars une journée de rassemblements et manifestations. Et nous sommes prêts à le faire avec d’autres organisations syndicales partageant les mêmes préoccupations.
Et je m’adresse aux autres syndicats aussi pour faire de ce 18 mars une journée de grève interprofessionnelle.
A FORCE OUVRIERE, nous y sommes prêts.
A FORCE OUVRIERE, nous sommes déterminés.
A FORCE OUVRIERE, nous en avons déjà le mandat."