Le travail de nuit augmente le risque de cancer du sein!

Le risque de cancer du sein est significativement augmenté de 30% chez les femmes travaillant la nuit ! Voilà les conclusions d’une étude publiée le 18 juin 2012 par l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) .

Cette étude est parue un peu plus de 10 ans après que le parlement français ait autorisé le travail de nuit des femmes dans l'industrie, interdit depuis 1892. Cette loi avait été proposée en 2000 par Martine AUBRY, alors ministre du Travail, pour appliquer les directives de Bruxelles qui exigeait "l'égalité homme-femme"!!! Elle a été votée en 2001.

Ce que révèle l'étude, c'est que le travail de nuit induit des perturbations dans le fonctionnement biologique de l’être humain. Il serait un facteur de risque majeur concourant à des déclarations de pathologies cancéreuses préférentiellement pour l’instant chez la femme, sous forme de cancer du sein.

Le facteur de risque passe à 50% dans le cas de femmes qui ont travaillé de nuit avant leur premier enfant. 

L'explication réside dans le rôle irremplaçable du sommeil dans notre bien être physique et psychique. Le fait d’être exposé à la lumière durant la phase nocturne perturbe la sécrétion de la mélatonine, hormone qui régule la production d’œstrogènes dont l’imprégnation prolongée peut augmenter le risque de cancer du sein chez la femme…

Plus largement, le travail de nuit nuit !

Pour les deux sexes, il est néfaste pour la santé à plus ou moins long terme : troubles du sommeil, problèmes de récupération, fatigue, consommation de médicaments, troubles digestifs chroniques, usure prématurée de l'organisme, surpoids, hypertension artérielle, cancers colorectaux. Quant au décalage entre vie professionnelle et vie personnelle, il génère dépression, stress.

Pour FORCE OUVRIERE, l'égalité homme-femme, c'est de limiter autant que faire se peut le travail de nuit.

Pour en savoir plus :

Le site Technologia, partenaire de FO sur le rôle du CHSCT dans la mise en place du travail de nuit

Un résumé de l'étude paru sur le site de l'INSERM