La convention collective de l'hospitalisation privée sans but lucratif, dite "CC51" est en danger de mort. Après avoir dénoncé la Convention Collective Nationale du 31 octobre 1951, le Conseil d'Administration de la fédération patronale F.E.H.A.P. du 4 septembre dernier, a pris la lourde responsabilité de passer en force en imposant une mesure unilatérale sous la forme d’une recommandation patronale. Elle l’a fait au mépris de l'opposition de l'ensemble des Organisations Syndicales qui représentent et défendent les intérêts matériels et moraux des salariés.
Ce passage en force a rencontré l'opposition de l'ensemble des organisations syndicales de la branche.
Dans un communiqué commun, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO "appellent à des actionspouvant aller jusqu’à la grève le Lundi 15 Octobre 2012, pour exiger :
_ Le maintien de la Convention Collective Nationale du 31 octobre 1951
_ L’intervention des Pouvoirs Publics afin d’obtenir l’ouverture de réelles négociations sous l’arbitrage du Ministère."
Pour leur part, les deux fédérations FO compétentes, celle de la Santé Privée et celle de l'Action Sociale, ont pris leur responsabilité en appelant à la grève franche le 15 octobre.
A l'hôpital Sainte Marie du Puy, une assemblée générale à l'appel des 3 syndicats (FO, CGT, CGC) a eu lieu le mardi 25 septembre.
La position de FO a été reprise par tous : il y aura grève le 15 octobre.
Voici la motion adoptée à l'unanimité des personnels et des organisations syndicales.
"Les personnels du CH Ste Marie réunis en Assemblée Générale avec les syndicats CGT, CFE/CGC et FO ont fait le point sur la situation dans notre CC51.
Le 1° décembre si rien n’est fait certains points de la CC51 n’existeront plus.
Il s’agit :
- Du déroulement de carrière
- De l’indemnité de départ à la retraite
- De l’indemnité de licenciement
- Récupération des jours fériés
- De l’ancienneté...etc
Nous ne saurions accepter que la négociation soit bâclée, que nos droits soient bradés dans l’objectif avoué de réaliser l’économie de 2,53% de la masse salariale.
Nous refusons de payer, par la perte de nos droits, la réduction des déficits publics.
Pour défendre nos droits nous décidons d’appeler à la grève le 15 octobre 2012 .
Nous exigeons de la FEHAP
- le retrait du projet de révision de la CC51
- le maintien et l’amélioration de la CC51
- l’augmentation générale des salaires
- la reprise de véritables négociations"
L'Union Départementale FORCE OUVRIERE soutient cette grève qui montre que face à l'arbitraire de la rigueur budgétaire,c'est l'action syndicale indépendante et résolue qui peut inverser le cours des choses.