La grève a été massive le 15 octobre dernier dans les établissements d'hospitalisation privée sans but lucratif. La Fédération Patronale qui a dénoncé la convention collective (la FEHAP) a de ce fait été contrainte de répondre aux demandes du ministère de s'asseoir à la table des négociations, mais sans réelle volonté de discuter de ses positions.
Il faut dire qu'elle avait une carte dans la manche : la fédération CFDT. Cette pseudo organisation syndicale n'a pas hésité le le 22 novembre à signer un avenant qui reprend à quasiment 100% les exigences des employeurs :
- La diminution du pourcentage de reprise d’ancienneté lors des promotions
- La baisse du montant de l’indemnité de remplacement
- La baisse de l’allocation de départ à la retraite
- La baisse de la protection des salariés
- La baisse du complément technicité
- La diminution du nombre de jours fériés récupérés
- La baisse de la majoration des heures supplémentaires
- La baisse de la prime d’ancienneté
La fédération CGC lui a emboîté le pas annonçant sa signature le vendredi 23 novembre.
FO, comme la CFTC, qui refusent les reculs sociaux ont fait savoir qu'elles exerceraient leur droit d'opposition. La CGT qui refuse aussi le texte doit réunir ses instances pour en décider.
Toujours est-il que jeudi 29 novembre à nouveau un appel à la grève est lancé par FO, la CGT et la CFTC auprès des salariés de la convention collective 51. Au Puy, comme dans de nombreuses villes de France, le rassemblement est appelé à 14h30 à la Préfecture (et à Paris au Ministère). En effet, c'est à l'Etat qu'il appartient d'imposer aux employeurs de la FEHAP (dont les établissement sont financés exclusivement par la Sécurité Soociale et les fonds publics) les revendications pour le maintien de la Convention Collective 51 :
- La signature immédiate d’un accord de survie de la CCNT 51
- La reprise des négociations en Commission Mixte Paritaire
L'Union Départementale FO soutient bien entendu cette action de grève.
Si vous voulez lire le tract national FO expliquant les remises en cause de la Convention Collective, cliquez ici.