Communiqué de la Confédération FO
FORCE OUVRIERE se félicite que le projet de création d’une collectivité territoriale unique d’Alsace soit arrêté net par le vote des alsaciens lors du référendum local du 7 avril.
Dès l’instauration de ce projet en 2010, FORCE OUVRIERE a dit NON à une « République des territoires différents », NON à la suppression de deux départements, NON à l’instauration de droits locaux spécifiques adaptant les lois et les politiques publiques nationales, NON à l’éloignement et à la suppression des services publics des usagers, et encore NON à la suppression de 40% des effectifs des Conseils généraux 67 et 68 et du Conseil régional d’Alsace.
Des schémas similaires sont à l’étude par de nombreux élus en régions Centre, Bretagne, Limousin, Basse et Haute Normandie et en Corse. Ils préfigurent les orientations du projet d’acte III de décentralisation, présenté au conseil des ministres du 10 avril, notamment la disparition programmée des départements.
FORCE OUVRIERE dénonce cette « République des territoires » selon une « décentralisation à la carte » qui va conduire à une explosion des inégalités, à une balkanisation de l’action publique et à une différentiation du droit et de la déclinaison des lois et des politiques publiques nationales d’une région à l’autre.
FORCE OUVRIERE s’oppose à ce projet de décentralisation qui remet en cause l’indivisibilité, la cohérence, la lisibilité, l’unicité et, du coup, l’égalité républicaine, c'est-à-dire l’égalité de droit.
Comme en Alsace, FORCE OUVRIERE dit OUI à la République.
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Pour être validé, le projet de collectivité unique d’Alsace (CTA) aurait dû non seulement recueillir 50% des suffrages exprimés, mais aussi au moins 25% des inscrits, et ce dans chacun des deux départements.
Or 55,74% des votants ont rejeté le projet dans le Haut-Rhin, selon des résultats définitifs. Et si, dans le Bas-Rhin, le oui a recueilli 67,53% des voix, l’abstention a été si forte qu’il n’a rassemblé que 22,90% des inscrits, selon des résultats définitifs.
L’abstention a été forte dans les deux départements: seuls 37,18% des électeurs se sont déplacés dans le Haut-Rhin, et 35,11% dans le Bas-Rhin.
Censé, selon ses partisans, renforcer le poids de l’Alsace, le «oui» partait pourtant favori. Un sondage publié début mars donnait près de trois-quarts de «oui» pour un quart de «non».