La situation est de plus en plus tendue au Service Pénitentiaire de Probation et d'Insertion du Puy (SPIP). Peu connu, ce service pénitentiaire est chargé de suivre et faire appliquer les décisions de justice et notamment :
- les sursis et mises à l'épreuve
- les placements sous surveillance électronique.
Sur le papier, il devrait y avoir au Puy 9 conseillers en insertion et probation, mais la réalité est toute autre. Avec la fin d'un contrat, ils risquent de se retrouver à brève échéance à 6 dont un stagiaire qui ne peut suivre plus de 50 dossiers.
Dans les faits, chaque conseiller se retrouverait avec 130 ou 140 suivis, au lieu des 70 à 80 qui constituent la moyenne régionale. "Les collègues demandent simplement à pouvoir faire un bon travail. Personne n'a envie que le drame de Pornic se reproduise, faute de moyens" explique Antonio LOUREIRO, à l'origine de la mise en place de la toute récente section FO au SPIP du Puy.
Saisies, les instances du syndicat FO pénitentiaires ont immédiatement réagi, puisque c'est Thierry GIDON, responsable de l'Union Interrégionale FORCE OUVRIERE des syndicats pénitentiaires Rhône Alpes - Auvergne qui est intervenu auprès des autorités pour les alerter sur la situation :
"Le syndicat Force Ouvrière Rhône Alpes Auvergne s'inquiète du malaise des personnels du service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) de la Haute Loire (43) . L'effectif est amputé de deux agents soit 7 agents au lieu de 9 agents dont un contractuel qui arrive bientôt à fin de contrat. Il nous semble urgent de prendre en compte la détérioration des conditions de travail de ces personnels et par conséquent celle du fonctionnement du service.
Dans un premier temps, nous vous demandons de bien vouloir procéder au renouvellement du contrat de l'agent contractuel et de prioriser le SPIP 43 lors des affectations en sortie d'école."
La section FO reste bien entendu vigilante à ce que cette demande ne reste pas sans effet.