Le mardi 12 février, les enseignants étaient appelés à la grève par les fédérations FO, CGT ainsi que SUD, la CNT et la FAEN pour l'abandon des mesures Peillon, qu'il s'agisse de la loi d'orientation ou du décret sur les rythmes scolaires. Le SNUIPP-FSU s'était joint à cet appel sur ses propres bases.
Dans les écoles, l'appel à la grève a été une trainée de poudre. FO recensait 70% de grévistes avec nombre d'écoles fermées. La manifestation départementale, malgré les conditions hivernales, a rassemblé 350 enseignants, principalement regroupés dans le cortège FORCE OUVRIERE.
Pour FO, les deux textes qui ont provoqué la mobilisation sont liés.
"Le projet de loi d'orientation confirme l’Ecole du Socle des Ministres FILLON puis CHATEL", précisait Guy THONNAT. "Il s’agit de détricoter les statuts, de permettre indifféremment aux professeurs des écoles d’intervenir en collège et vice versa. Dans quel but ? Celui de faire des économies. Des économies à grande échelle. Un Inspecteur de circonscription n’a-t-il pas proposé d’installer une classe de CM2 au sein du collège de BLESLE pour éviter d’ouvrir une classe dans une école du canton ?
Ce projet de loi confirme la territorialisation de l'école, le transfert de la carte des formations professionnelles et des CIO aux Régions. Ainsi, le Lycée Professionnel public devient une offre de formation parmi tant d’autres: les CFA des patrons, l’enseignement privé, les GRETA, l’AFPA démantelée...
Le décret sur les rythmes scolaires à l’Ecole élémentaire n’est qu’une anticipation de ce que contient la loi.
Il ne s’agit pas d’une discussion pédagogique entre ceux qui pensent que le mercredi matin serait mieux que la semaine de 4 jours. Il s’agit d’un dispositif d'ensemble qui vise à territorialiser l’Ecole de la République."
Plusieurs prises de parole ont eu lieu à l'arrivée, devant la Préfecture : une pour le SNUIPP et la CGT, une pour SUD Edication, une pour FO. Tous les orateurs, à la fin de la manifestation, ont a leur manière, exigé le retrait des décre sur les rythmes scolaires et formulé leur opposition à la loi d'orientation.
C'est ce qui a fait dire en conclusion a Guy THONNAT, pour la FNEC-FP FORCE OUVRIERE: «Honte à ceux qui aujourd’hui non seulement ne sont pas là, mais ont combattu cette GREVE. Honte au SE/UNSA et à la CFDT qui se comportent en véritables soutiens du Ministre.
Que va répondre le Ministre ? Que répond-il aux revendications ? Il doit répondre aux personnels.
La FNECFP-FO appelle les personnels à se réunir dans les établissements, écoles, collèges, lycées pour apprécier les réponses du ministre et confirmer les revendications.
La FNECFP-FO prendra l’initiative de réunions intersyndicales à tous les niveaux.
La FNECFP-FO propose dès aujourd'hui à toutes les fédérations syndicales de se réunir au plus vite afin de demander une audience urgente au ministre de l’Éducation nationale."
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