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2013-5 mars2C'était un pari réussi pour les organisations syndicales FO et CGT qui ont appelé à manifester et à organiser des arrêts de travail le 5 mars contre l'accord de flexibilité et de licenciements : un millier de manifestants dans les rues du Puy. Bien entendu, c'est les secteur privé industriel qui a fourni le gros des troupes. Des appels à manifester, souvent avec débrayages ont été organisés avec succès dans nombre d'entreprises du département, telles que Michelin Blavozy - MSD Saint Germain Laprade - SNOP et AUBRILAM à Brioude - RECTICEL et COPIREL à Langeac - Papéteries d'Espaly - Famer transmissions à Montfaucon - PRECITURN à Aurec -  GEANT à Vals près le Puy - Hôpital Sainte Marie, Pole Emploi ou  Sécurité Sociale au Puy en Velay - VALEO à Sainte Florine - La Poste et France Télécom...

On notait également une forte présence de militants de la Fonction Publique, conscients de l'enjeu : enseignants, personnels hospitaliers ou des finances publiques, pénitentiaires...

Pour FORCE OUVRIERE, Pascal SAMOUTH a pris la parole en fin de manifestation.

Mes chers camarades,

Aujourd’hui 5 mars 2013 sera une journée qui fera date.

Ici en Haute-Loire, et dans toute la France, par milliers et milliers nous avons organisé débrayages, arrêts de travail.

Ici en Haute-Loire et dans toute la France nous manifestons contre  l’accord de flexibilité et de licenciements, celui que nos confédérations CGT et CGT-FORCE OUVRIERE ont refusé de signer.

Ici en Haute-Loire et dans toute la France nous exigeons que le gouvernement ne fasse pas une loi de cet accord de la honte.

Cet accord, que le MEDEF et la CFDT ont concocté s’appelle « sécurisation de l’emploi », mais la seule chose qu’il sécurise, mes camarades, ce sont les licenciements.

Demain s’il passait dans la loi, ce serait le chantage à l’emploi pour nous imposer la mobilité forcée, la baisse des salaires ou l’augmentation de la durée du travail.

Demain s’il passait dans la loi les procédures de licenciements pourraient être facilitées accélérées, et les patrons se trouveraient à l’abri des juges aux prud’hommes.

Et ce ne sont que quelques exemples. La CFDT dans sa propagande ose expliquer qu’il y aurait de nouveaux droits créés pour les salariés : il n’en est rien, c’est la précarité renforcée.

Et pourtant, hier le ministre SAPIN a annoncé qu’il proposerait une loi qui reprend mot pour mot l’accord.

Et pourtant, dimanche, cent parlementaires du PS ont annoncé qu’ils voteraient le texte tel qu’il est, au nom de la « démocratie sociale ».

Cette démocratie sociale, ce n’est rien d’autre que de demander aux esclaves de fixer eux-mêmes la longueur de leur chaîne !

Demain, si cette loi est votée, nous le savons tous, ce sont des dizaines de milliers de licenciements qui seront prononcés.

Quant il y a mille chômeurs de plus par jour, on ne facilite pas les licenciements, on fait tout pour les empêcher !

Et c’est ce que nous faisons aujourd’hui, par cette première journée de mobilisation, et s’il le faut nous continuerons.

En Espagne, en Grèce, au Portugal, les gouvernements ont dit aux organisations syndicales : « acceptez quelques reculs sociaux et ça ira mieux demain ». Regardez où ils en sont aujourd’hui, de plans d’austérité en plans d’austérités, c’est la misère qui se généralise.

Ce sont les ordres de l’Union Européenne, de la Banque Centrale Européenne, du FMI, ce que l’on appelle la troïka.

Et bien ici, en France aussi, nous sommes bien confrontés à un même plan d’austérité , et la loi de flexibilité et de licenciements n’en est qu’un des éléments.

Il y a les services publics qui continuent à être démantelés, il y a les salaires des fonctionnaires bloqués, il y a les attaques contre le pouvoir d’achat des actifs et des retraités, il y a le projet d’amener la retraite à 64 ans…

Si aujourd’hui nous sommes tous ensemble, du public et du privé, c’est parce que nous sommes conscients que c’est tous ensemble qu’il faut s’opposer à cette politique d’austérité.

Pour FORCE OUVRIERE c’est clair : non à loi MEDEF – CFDT – gouvernement ! Non à l’austérité !

Face à l’axe des reculs sociaux, nous constituons un autre axe, avec nos confédérations CGT et CGT-FORCE OUVRIERE, celui de la résistance et de la reconquête.

Il y a eu des grèves dans les dernières semaines dans l’enseignement, à la sécurité sociale.

Aujourd’hui 5 mars nous avons organisé des arrêts de travail et nous sommes dans la rue. Ce n’est qu’un début.

Pour FORCE OUVRIERE il appartient aux travailleurs et à leurs organisations syndicales de combattre l’austérité par tous les moyens, y compris la grève quand il le faut.

Alors continuons le combat.

 

Visualiser le reportage photo en cliquant ici

 

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Tag(s) : #Vie de l'Union Départementale
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