Ce Vendredi 13 Octobre, 600 manifestants ont défilé dans les rues du Puy en Velay pour l'augmentation des salaires, contre la réforme des retraites et pour la défense des services publics.
Lors de son intervention en fin de manifestation, l'Union Départementale Force Ouvrière a rappelé que " Ce n'est pas par des journées d'action que nous ferons plier ce gouvernement" et que "C'est donc bien la préparation de la vraie grève interprofessionnelle et du blocage de l'économie pour l'augmentation des salaires, la défense des services publics, de la sécurité sociale et contre la réforme des retraites qui est à l'ordre du jour."
Retrouvez, ci-dessous, l'intervention de Vincent DELAUGE pour l'Union Départementale FO:
"Chers camarades,
Malgré la mobilisation de millions de salariés, le gouvernement Macron a promulgué, en plein été, les décrets d'application de sa loi injuste, illégitime et minoritaire sur les retraites volant ainsi 2 ans de leur vie aux travailleurs français. Depuis, toutes les mesures prises ou annoncée ne vont que dans un seul sens ; abaisser le coût du travail pour les intérêts des entreprises du CAC40 et des milliardaires alors que des milliers de familles, de jeunes et de retraités sont jetés dans la précarité. Macron ne gouverne que pour les grands groupes et les actionnaires et n'a rien à faire de la dégradation des conditions de vie des millions de travailleurs.
Tout comme il n'a rien à faire des milliers de vies humaines, aussi bien Israéliennes que Palestiniennes, en refusant d'appeler à un cessez-le-feu au Proche-Orient et en préférant utiliser le drame humain que se joue, en ce moment, pour régler ses problèmes politiques intérieurs. Une honte!
Pour Force Ouvrière, fidèle à notre position traditionnelle pour la paix et contre toutes les guerres, nous en appelons, comme d'autres organisations syndicales ici présentes, à ce que la communauté internationale agisse effectivement pour que cessent immédiatement le feu et les violences.
Tout ceci montre le peu de cas que le président Macron fait des peuples et des travailleurs. Son seul objectif, c'est de poursuivre, coûte que coûte, dans la même direction contre nos droits et nos acquis.
Alors que faut-il faire ?
Pour notre part, nous ne nous faisons aucune illusion concernant la conférence sociale qui s'ouvrira lundi. Si le gouvernement veut réellement augmenter les salaires, alors qu'il commence par augmenter le SMIC à 1500 € net et à revaloriser de 10% la valeur du point d'indice dans la fonction publique comme nous le demandons.
Nous ne sommes pas dupes des intentions du gouvernement qui sont de tenter d’associer les organisations syndicales à ses décisions déjà prises : verser des primes et des chèques en lieu et place des augmentations de salaire, poursuivre la mise en œuvre de la réforme de l'assurance chômage, fragiliser toujours plus la sécurité sociale et continuer de saccager les services publics.
Par ailleurs, Force Ouvrière se félicite de l'accord sur le régime de pilotage de l'ARGIC ARCO trouvé avec le patronat qui fixe une revalorisation de 4,9% au 1er novembre 2023. Cet Accord rend tellement furieux le gouvernement que ce denier s'est empressé de le condamner. Ceci montre bien que nous n'avons rien à attendre du côté de l'autoritarisme social de Macron.
A Force Ouvrière, nous estimons que ce n'est malheureusement pas, non plus, par des journées d'action que nous ferons plier ce gouvernement. C'est pourquoi nous appelons à ce que s'ouvrent partout et à tous les niveaux, dans le privé, comme dans le public, de véritables négociations collectives libres sur la question salariale. Et que nous considérons que si les revendications ne sont pas entendues, alors seule l'action résolue des travailleurs et le blocage de l'économie par la grève permettra d'obtenir satisfaction.
Une chose est certaine, le refus des projets du gouvernement est unanime. La colère des travailleurs est intactes. Les salariés ne sont ni battus, ni abattus !
Alors face à la situation sociale, face à l'inflation et aux politiques d'austérité, Le Comité Confédéral National Force Ouvrière a décidé « d’une campagne médiatique, de meetings et d’assemblées dans les départements avec au centre l’action revendicative sur les salaires, les services publics, la protection sociale et les retraites. Il a donné mandat à la Confédération Force Ouvrière « pour être à l’initiative d’une mobilisation qu’exige la situation, sur nos revendications, dans l’unité d’action syndicale si possible. »
C'est donc bien la préparation de la vraie grève interprofessionnelle et du blocage de l'économie pour l'augmentation des salaires, la défense des services publics, de la sécurité sociale et contre la réforme des retraites qui est à l'ordre du jour. C'est dans cette optique que Force Ouvrière appelle les salariés à se réunir pour lister les revendications et construire le rapport de force pour aller vers la véritable confrontation avec le gouvernement pour gagner sur nos revendications."