6 avril : des milliers de manifestants déterminés dans les rues du Puy !

Encore des milliers dans les rues du Puy et des millions partout en France

Plus de 7000 grévistes et manifestants étaient présents une nouvelle fois au Puy en manifestation pour réaffirmer leur opposition à la réforme des retraites Borne/Macron.

Dès 7h30 sur le rond point d’entrée de la zone industrielle de Monistrol sur Loire, les sections syndicales FO et CGT ont organisé un barrage filtrant avec diffusion de tracts pour préparer la manifestation. Les militants ont ensuite fait une opération escargot en direction de la manifestation en limitant leur vitesse à 49.3 km/h!

Effrayé par la situation, le gouvernement commence à lâcher du lest en renonçant au Service National Universel obligatoire, en augmentant de 37 € les bourses d’étude ou en annonçant la réintégration des soignants suspendus. C'est un aveu de faiblesse, il recule sur des revendications, nous allons le faire reculer sur tout !

Nous sommes proches d'arracher le retrait de cette réforme. Alors continuons jusqu'au retrait !

Voici l'intervention faite par l'Union Départementale FO :

Mes chers camarades,
Le Président de la République voudrait passer à autre chose. Et nous lui répondons, une nouvelle fois aujourd'hui, par milliers ici au Puy et par millions dans toute la France que nous ne lâcherons rien !
D'ailleurs toutes nos organisations syndicales ont indiqué hier, qu'elles ne passeraient pas à autre chose. Elles ont quitté la réunion de Madame Borne face à son refus de de discuter du retrait de sa réforme des retraites injuste, brutale et illégitime.

Elle est illégitime socialement, démocratiquement mais aussi juridiquement. Dans ce projet de loi, on trouve des articles qui modifient à la fois le Code de la Sécurité sociale, le Code des transports, le Code du travail, le Code des pensions civiles et militaires, le Code général de la fonction publique et même le Code des communes et celui de la justice administrative !  Une simple loi portant sur le financement de la Sécurité sociale autoriserait donc la destruction de pas moins de 8 Codes regroupant les acquis sociaux arrachés par des décennies de luttes de la classe ouvrière. C’est l’arbitraire sans limite ! Si le conseil constitutionnel devait étudier cette loi en juriste, il ne pourrait que la censurer. Mais le fera t’il ?

Si c’est le cas, nous ne pourrons que nous en féliciter. Mais pour notre part, quelle que soit la décision nous restons déterminés, avec nos confédérations, pour ne rien lâcher jusqu’au retrait de la réforme. Et nous savons que pour cela, nous ne devons compter que sur nous même, en utilisant nos propres armes : la grève et la manifestation.

Le refus légitime de la réforme, la colère contre l’arbitraire sont partagés très largement dans la population, y compris  par les syndicats de policiers. 

Alors il est inacceptable que le gouvernement instrumentalise les forces de sécurité pour nasser, gazer, frapper, réprimer des manifestants, des militants et des citoyens pour les intérêts d’une petite minorité.
Tout montre l’extrême faiblesse de l’exécutif. Le monarque est confiné. Il renonce aux matches de foot et aux réceptions royales. Quand il se déplace c’est avec une escorte policière permettant de l’éloigner de la « populace ». C’est l’affolement.

Effrayé par la situation, le gouvernement commence à lâcher du lest en renonçant au Service National Universel obligatoire, en augmentant de 37 € les bourses d’étude ou en annonçant la réintégration des soignants suspendus. C'est un aveu de faiblesse, il recule sur des revendications, nous allons le faire reculer sur tout ! Oui, nous sommes à deux doigts d’arracher le retrait de la Réforme. Alors, nous ne désarmerons pas !
Comme ne désarment pas ces salariés des raffineries, de la SNCF, de la collecte des déchets, de l'énergie et de bien d'autres secteurs qui ont poursuivit et poursuivent la grève, les blocage et les manifestations.

Comme ne désarment pas ces centaines de jeunes lycéens  de Monistrol qui, Vendredi matin, étaient en blocage devant leur établissement comme de nombreux autres lycéens et étudiants partout en France.

Comme ne désarment pas ces 150 étudiants, venus de 45 lieux d’études supérieures à travers le pays, qui se sont réunis à Paris ce week-end et ont appelé à rejoindre massivement la journée de grève appelée par l’intersyndicale. Ils se réuniront à nouveau dans les prochains jours pour décider de la suite. N'ont-ils pas raison ?
N'est ce pas ainsi que nous ferons plier Macron et son gouvernement ? Alors comme la jeunesse, poursuivons la mobilisation et poursuivons les discussions partout sur les lieux de travail, dans usines, dans les services et décidons de poursuivre la grève. Restons unis et déterminés ! Non Monsieur le président, nous ne passerons pas à autre chose. Nous allons continuer, tous ensemble, avec nos organisation syndicales, jusqu'au retrait.