13 avril, la mobilisation toujours forte au Puy en Velay, à la veille de la décision du conseil constitutionnel

Pour la deuxième fois après les mobilisations de février, la date choisie par l’intersyndicale nationale se situait en pleine période de congés, cela n’a pas un empêché que la mobilisation reste d’un haut niveau pour le département avec 4000 manifestants au Puy en Velay.

Toutes et tous avaient tenu, malgré cette période peu propice au mobilisation, à exprimer leur détermination à obtenir le retrait de la réforme, à la veille de la décision du conseil constitutiuonnel. C’est ce qu’a exprimé dans son intervention Vincent Delauge, pour l’UD FO :

« Mes chers camarades,

Nous voici tous ensemble, pour la douzième fois et encore une fois par millions et dans l'unité, pour exiger le retrait pur et simple de la réforme des retraites Macron/Borne.

Le Président de la République et le gouvernement sont aux abois. Nous avons tous vu, vendredi dernier, le pas de côté de la première ministre Borne par rapport à la ligne jusqu'au boutiste que veut suivre Macron. Les fissures apparaissent au  plus haut sommet de l'Etat, l'enduit craque. C'est le résultat de nos mobilisations ! Le gouvernement vacille, il faut continuer. Nous pouvons, nous allons gagner !

L’intersyndicale, qui n’a cessé depuis près de trois mois de demander le retrait de la réforme, a transmis ses arguments au Conseil constitutionnel, sous forme de contributions. FO a déposé les siens. Nous avons démontré que le projet de loi de finance rectificatif n'a aucune incidence sur le budget. Le véhicule législatif utilisé pour faire passer la réforme des retraites n'avait donc qu'une seule utilité : piétiner le parlement, piétiner l'avis majoritaire du peuple et des salariés, piétiner la démocratie !

Nous le répétons, la réforme des retraites en plus d'être illégitime, est une aberration démocratique et juridique. Le conseil constitutionnel doit étudier cette loi en juriste et la censurer. Il ne doit pas se ranger derrière le gouvernement ultra-minoritaire, cela ne ferait pas refluer notre opposition à la réforme ni mettre un terme aux grèves et aux manifestations : cela ne ferait, au contraire, que les amplifier. Car nous l'avons dit nous ne lâcherons rien !

Quant au Référendum d’Initiative Partagée, nous n’abandonnerons pas la proie pour l’ombre.

Pas question de baisser les bras en attendant que le Parlement permette un référendum, nous avons déjà donné avec le 49-3.

Pas question d’attendre six mois et 4,8 millions de signatures pour que le Président nous autorise, peut-être, à nous prononcer par un vote, et seulement en faveur de l’âge légal à 62 ans.

Car pour FORCE OUVRIERE c’est toute la qui loi est vouée à la censure! Il n'y a rien de bon là-dedans ! Nous sommes opposés au report de l'âge de départ à 64 ans mais nous nous sommes aussi opposés à l'allongement de la durée de cotisation tout comme aux contrats précaires pour les seniors. Et nous sommes pour le maintien de tous les régimes de retraite : régime général, régime spéciaux, Code des Pensions Civiles et militaires et CNRACL .

Depuis la Hollande, Macron a proposé hier un « échange aux partenaires sociaux ». Il ajoute qu’il nous faudra tenir  compte de la décision du conseil constitutionnel. Pour qui se prend-il ? Il a refusé de recevoir nos organisations syndicales quand nous le lui avons demandé et maintenant nous devrions l'aider à mettre en place sa réforme et toutes celles qui devraient suivre !

Nous ne nous coucherons pas devant Macron ! Nous le disons clairement, il ne peut être question ni d'accepter la loi, ni une censure partielle. Ce sera la censure totale, le retrait ou la poursuite de la mobilisation.

Nous ne désarmerons pas ! Mes camarades, nous ne pouvons compter que sur nous-même et sur nos propres armes : la grève et les manifestations.

Nous n'avons qu'une chose à faire : battre le fer tant qu'il est chaud. Poursuivons notre mobilisation, par la grève et nous gagnerons ! »