Le 7 mars : la France à l'arrêt

C'est un record battu, avec 15000 manifestants au Puy ce 7 mars. Une nouvelle fois d'ailleurs, le Préfet, représentant du gouvernement a trafiqué les chiffres.

Il n'a vu que 6500 personnes, comme lui a certainement demandé d'annoncer Mr Darmanin dès la veille. Qu'attendre d'autre de ce pouvoir qui ment aux français sur sa réforme depuis deux mois ? Mais il peut tenter de se rassurer,la réalité est là : ce 7 mars les grèves ont été plus larges, sur la journée, avec plus de grévistes. Des rayons fermés dans les grandes surfaces, plus de 50 écoles fermées, des cantines scolaires fermées, une grève ultra majoritaire chez les personnels de l'éducation nationale, la production à l'arrêt ou en grand ralenti dans beaucoup d'usines, des services qui ont tiré le rideau...

Des lycéens de Simone Veil et de Roche Arnaud ouvrait la marche avec une banderole "mobilisation lycéenne" et des dizaines de drapeaux syndicaux.

Dans une ambiance déterminée et bon enfant, la manifestation, partie de la Place Cadelade s'est "mordue la queue" après avoir fait le tour du Puy.

Ce sont au moins 4000 manifestants qui se sont retrouvés dans le cortège FO, dynamique et déterminé.

Sur le parcours, des salariés sur le pas des commerces avec des brassards "en grève" ou des rideaux fermés avec une pancarte de solidarité avec les grévistes.

Plusieurs retraités sont venus faire un don à la caisse de grève FO pour laquelle 640 € ont été collectés dans la manifestation.

Après deux heures de marche, c'est sur une place du Breuil noire de monde que les manifestants se sont retrouvés devant la Préfecture.

Celle de Vincent DELAUGE, pour FO, a été très applaudie :

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Jamais au Puy nous n’avions rassemblé autant de manifestants. 15000 c’est un record absolu en Haute-Loire.

D’ailleurs comme l’a annoncé Frédéric SOUILLOT, secrétaire Général de FORCE OUVRIERE, cette journée du 7 mars est historique.

Elle est historique parce que c’est la première fois que toutes les organisations syndicales, unanimes, ont décidé d’appeler  à la mise à l’arrêt du pays

Elle est historique parce que  nous avons décidé en très grand nombre de faire grève toute la journée. Aujourd’hui, nous sommes montés d’un cran.   La grève bloque de nombreuses entreprises, commerces, services, écoles et établissements scolaires.  Les lycéens sont encore plus nombreux avec nous.

Ce gouvernement perd les pédales parce qu’il a peur. Il ne sait plus quoi dire. Il ose affirmer par la voix de Mr VERAN que  la mise à l’arrêt du pays causerait le dérèglement climatique.  Mais c’est  bien ce gouvernement qui est responsable du blocage !

Nous avons manifesté cinq fois par millions et il ne nous écoute pas.

80 % de la population est contre sa réforme et il ne l’écoute pas.

L’Assemblée Nationale n’a pas voté sa réforme et il ne l’écoute pas.

Et il n’écoute pas plus nos organisations syndicales qui  exigent toutes le retrait de  sa réforme, avec  ses 2 ans fermes pour tout le monde, avec son allongement à 43 ans de la durée de cotisation et  avec la suppression des régimes spéciaux !

Alors nous sommes tous fondés à  poursuivre la grève  parce que  face à notre détermination, le gouvernement n’annonce toujours pas le retrait. C’est pour cela que la reconduction  a déjà commencé dans de nombreux secteurs.

Trois des quatre terminaux méthaniers qui alimentent la France en GNL ont été mis à l’arrêt pour la semaine. Aucune goutte de carburant ne sortira de la raffinerie de Donges jusqu’à vendredi soir et à Feyzin aucune expédition jusqu’à mercredi midi  au moins.

Des centaines de tonnes de déchets ne sont plus collectées à Paris depuis hier.

A la SNCF la grève est historique avec plus de  4 TGV sur 5 qui ne circulent pas et à la RATP c’est la même chose. A la Poste un préavis illimité a été déposé.

Chez Arcelor Mittal à St Chély d’Apcher, pas loin de chez nous, l’usine est à l’arrêt et continue demain.  Dans 22 facultés les AG ont voté la grève et organisent le blocage.

Dans le département, de nombreux personnels de l’éducation nationale ont déjà annoncé qu’ils reconduisent leur grève. Des rassemblements de grévistes ont eu lieu ce matin devant les lycées et collèges. Une assemblée intersyndicale départementale doit décider cet après midi de la poursuite.

A l’hôpital Sainte Marie les trois syndicats ont décidé de prolonger leur préavis de grève illimitée.

Dans la métallurgie, chez Lynamar à Montfaucon à l’appel de FO et de la CFDT la grève est massive et elle sera reconduite jusqu’à ce que les revendications soient satisfaites. Chez SIEL IPS à Lempdes, la grève est majoritaire et continuera demain.

A Brioude, les cheminots, les enseignants et tous les secteurs en grève se retrouveront mercredi à 11h .

Alors c’est le moment de mettre le paquet pour gagner. La grève ne se décrète pas, elle se construit.

Allons  discuter au plus vite avec  nos camarades et nos collègues, en intersyndicale autant que possible, pour décider de la suite à donner à ce mouvement, pour prendre toutes les initiatives pour élargir et généraliser les grèves.  

Nous tenons le bon bout, tous ensemble, nous allons gagner !"

Le 8 mars, des initiatives sont d’ores et déjà décidées par les grévistes, et nous appelons les camarades en grève  à y apporter  leur soutien :

• De 7h à 17 h : piquet de grève devant Linamar Montfaucon Transmissions à Montfaucon
• A partir de 7h30, piquet des tanneurs en grève reconductible sur le rond-point de la petite mer à Chadrac
• A partir de 11h, rendez-vous à la gare de Brioude avec les cheminots et les personnels de l'Education Nationale

Le Jeudi  9 mars à 10 h, l’AG de l’Education Nationale a décidé d’un rassemblement à la DSDEN (Inspection Académique)