Le succès historique du 7 mars a trouvé son prolongement dans les grèves qui se sont poursuivies et le samedi 11 mars, à nouveau, par milliers, les salariés ont déboulé dans les manifestations organisées : 4000 au Puy et à 1000 à Brioude.
Voici l'intervention faite par l'Union Départementale FO dans ces deux manifestations :
Nous voici à nouveau réunis par milliers ici en Haute Loire et par millions dans le pays après cette gigantesque journée du 7 mars où nous avons commencé à mettre le pays à l’arrêt. Jamais il n’y avait eu autant de manifestants depuis que les comptages officiels existent. Jamais il n’y avait eu autant de grévistes, en particulier dans le secteur privé, dans l’industrie, le commerce, les services…
Depuis mardi, les grèves ont continué, chez EDF, dans l’enseignement, à la SNCF, aux tanneries, chez Linamar, dans la territoriale, dans les hôpitaux.
Nous avons agi et manifesté ensemble à nouveau, tous ensemble ces derniers jours, sur les piquets de grève,avec les étudiants et les lycéens, à 300 à Monistrol hier. A nouveau les parents, enseignants et élus manifesteront devant cette préfecture lundi à 15h30 contre les fermetures de classes.
Notre mouvement, nos grèves, sont populaires. Nous recevons chaque jour des marques de solidarité. Le refus de cette loi injuste et brutale est majoritaire dans le pays mais en face de nous qui trouvons nous ? Un gouvernement menteur et arrogant.
Nos confédérations demandent à rencontrer le Président de la République pour lui demander le retrait de sa loi sur les retraites, il leur répond par une fin de non recevoir : c’est un véritable bras d’honneur ! C’est Macron qui prend la responsabilité de la poursuite du conflit. Il ne nous laisse pas d’autre choix que la grève et sa reconduction pour nous faire entendre.
La semaine qui vient va être cruciale.
Par un coup de force au Sénat, le gouvernement a décidé de stopper les amendements pout passer au vote.
Mercredi il y aura la commission mixte paritaire et ensuite le texte reviendra devant l’assemblée nationale. Mais même là, ils ne sont pas sûrs de trouver une majorité. Par exemple les deux députés de la Haute-Loire ont répondu à notre intersyndicale qu’ils ne voteront pas la loi s’il y a les 64 ans. Même si nous avons beaucoup de désaccords avec eux sur l’ensemble du dossier des retraites, nous ne pouvons que considérer que cette réponse est à mettre à l’actif de notre mobilisation qui ne faiblit pas. Et de telles prises de position se multiplient dans le pays, y compris dans le camp du Président de la République.
A lors rien n’est joué. Le gouvernement paraît inflexible mais chaque jour il ya un ministre, un député, un sénateur de la minorité gouvernementale qui perd les pédales. Oui, ils ont peur de nous, ils ont peur de la grève. Ils ont eu peur le 7 mars de la puissance de la grève et ils continuent à trembler face à toutes les grèves qui se poursuivent. Alors nous tenons le bon bout.
Nos confédérations restent unies et déterminées pour exiger le retrait de la loi.
C’est le moment de mettre un coup de collier. Déjà lundi et mardi ces secteurs ont annoncé qu’ils reconduisent la grève. Ils ont raison. Nous avons toutes et tous une tâche urgente : dès maintenant discutons, convainquons, décidons et le mercredi 15 mars, par la grève, mettons à l’arrêt le pays avec nos confédérations. Et continuons le 16, le 17. Macron devra bien nous entendre et retirer sa loi.
Oui nous pouvons gagner, oui tous ensemble, unis, dans la grève, nous gagnerons.