Ce sont 5500 manifestants qui se sont retrouvés ce jeudi 16 février dans les rues du Puy pour le retrait de la réforme des retraites, une mobilisation toujours forte malgré les congés scolaires.
Cette mobilisation est surtout un galop d'essai avant la mise à l'arrêt du pays à partir du 7 mars, sujet qui revenait dans toutes les discussions.
C'est aussi sur cela que Vincent DELAUGE, pour l'Union Départementale FO a centré son intervention en fin de manifestation.
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Mes chers camarades,
Nous voici rassemblés une nouvelle fois, à l’appel de toutes nos organisations syndicales pour une revendication qui nous rassemble tous : le retrait de la réforme des retraites.
Nous somme mobilisés depuis plusieurs semaines, avec une puissance inédite : salariés de toutes les catégories, jeunes, retraités, du privé comme du public, des petites comme des grandes entreprises.
Nous multiplions avec succès les manifestations depuis le 19 janvier par milliers et milliers en Haute-Loire et par millions dans le pays. Malgré le matraquage des médias et de tous les partisans du gouvernement qui veulent nous faire croire que tout serait plié, nous avons décidé de nous faire entendre par les seuls moyens à notre disposition : la manifestation et la grève.
Jamais nous n’avons rassemblé aussi largement parce que personne ne veut de cette réforme et de sa mesure phare, la retraite à 64 ans. Et nous n’acceptons pas plus de subir l’inflation et la baisse de notre pouvoir d’achat, la destruction de nos services publics, à commencer par l’école ou l’hôpital, ou la menace de généralisation de la guerre.
Même s’il fanfaronne, le gouvernement a peur de nos mobilisations, il a peur de leur extension qui gagne maintenant les facultés dont plusieurs sont en blocage depuis mardi.
Mais il s’obstine à ne pas vouloir écouter la voix de la majorité, mais il cherche des combines à l’assemblée nationale pour piétiner la démocratie. Nous avons montré notre force, nous allons continuer à nous en servir pour gagner le retrait de la réforme.
Malgré les coups de téléphone du dimanche de la première ministre, l’unité syndicale est maintenue plus que jamais. Puisque les manifestations massives n’ont pas suffi, nos confédérations ont appelé à mettre le pays à l’arrêt le 7 mars prochain. Elles ont raison et nous allons le faire, mettre le pays à l’arrêt !
C’est nous qui faisons tourner le pays, c’est nous qui faisons tourner l’économie, c’est même nous qui par notre travail permettons aux actionnaires du CAC 40 de toucher des dividendes records de 80 milliards en 2022.
Alors nous allons user de notre outil, la grève, pour nous faire entendre. Mettre le pays à l’arrêt cela veut dire aucun chantier, aucun atelier, aucune usine qui produit. A l’arrêt cela veut dire pas d’école, pas de cantine, pas de ramassage scolaire. A l’arrêt cela veut dire aucun bureau ouvert, aucun commerce ouvert et même les rideaux tirés partout où l’on peut. A l’arrêt cela veut dire pas de poubelles ramassées, pas de transports, pas de service public.
C’est dès maintenant qu’il nous faut préparer cela. Partout, dans les lieux de travail, dans les professions, multiplions les appels intersyndicaux à la grève. Partout organisons les rencontres, les tournées, les tractages pour informer chaque salarié. Partout organisons les assemblées générales pour décider de la grève le 7 mars, et au-delà si le gouvernement ne cède pas.
Nous ne sommes pas seuls, le mouvement est lancé, déjà à la RATP tous les syndicats appellent à la grève totale le dès le 7 mars, et à reconduire au-delà. Cela se discute aussi à la SNCF, dans les services de collectes des ordures. C’est le moment de frapper fort pour gagner. Alors toutes et tous en grève totale dès le 7 mars pour mettre le pays à l’arrêt, pour montrer notre force, et pour poursuivre le 8 et les jours suivants si nous ne sommes pas entendus !"