GREVE ET MANIFESTATION DU 19 JANVIER : ENORME, 2 MILLIONS DANS LE PAYS !

Historique ! Jamais le chiffre de plus de 10000 manifestants n'avait été atteint lors de la première journée de mobilisations. Au plan national c'est du même niveau avec deux millions de manifestants.

Dès 10 h 15, la Place Cadelade était noire de monde. Des grèves massives. Dans l'industrie de fortes délégations du plastique et de la sous traitance métallurgique, de l'agroalimentaire.

Des dizaines d'écoles fermées avec un grève à près de 80 %, les lycées les collèges, toutes catégories confondues, professeurs, administratifs, vie scolaire, agents des collectivités, majoritaire aussi aux finances publiques, dans les guichets de Poste.

Les territoriaux étaient là en nombre aussi avec une participation inattendue de nombreux fonctionnaires qui ne font jamais grève.

Aux Finances Publiques, grève majoritaire avec décision intersyndicale de se voir dès vendredi 20 pour discuter de la suite.

L'Hôpital Sainte Marie arrivait en cortège avec les trois syndicats, FO, CGT et CFE-CGC qui ont lancé un grève illimitée.

A ENEDIS la grève est très majoritaire aussi et la reconduction est décidée.

Chez FAREVA, c'est toute une équipe de jeunes salariés qui est en grève. Des jeunes lycéens de Simone Weil et de Roche Arnaud étaient là arborant les drapeaux syndicaux.

Dans beaucoup de petites entreprises c’était la première grève et pour beaucoup de salariés aussi.

Une solidarité entre professions, entre générations, une même détermination à avoir la peau de cette réforme. Le cortège s'est déroulé lentement, remontant le Breuil puis le Boulevard du Maréchal Fayolle pour emprunter ensuite la rue Pannesac puis Chaussade et revenir Place Cadelade pour se diriger vers la Préfecture.

La tête de la manifestation atteignait pratiquement la queue de peloton ! Il faut être Préfet, payé pour mentir au compte du gouvernement dont le projet est massivement rejeté, pour n'avoir vu que 4500 manifestants là où tous les compteurs syndicaux en ont dénombré plus de 10 000 !

Mais les mensonges n'y feront rien, la détermination est là.

Dans l'enseignement, une AG tenue l'après midi a appuyé les collègues qui avaient décidé de la grève dès vendredi 20 janvier. Ils ont souhaité une nouvelle mobilisation interprofessionnelle le plus rapidement possible. Ils se réunissent à nouveau lundi dans tout le département pour décider.

C'est aussi ce qu'a développé l'Union Départementale FO dans son propos :

" Mes chers camarades,

Nous sommes plus de 10 000 aujourd’hui au Puy. Nous l’attendions tous, cette journée de grève et de manifestation est massive, massive en Haute-Loire, massive dans tout le pays !

Partout des grévistes, partout des manifestants et pour beaucoup d’entre vous c’est une première et c’est peut-être même la première grève dans votre entreprise, dans votre association, dans votre établissement.

Et bien vous avez raison, nous avons raison, de refuser cette réforme infâme  parce qu’elle n’a aucune justification financière, sinon celle de rassurer les amis du Président, les gros du CAC 40 et des marchés financiers qui distribuent des dividendes à tour de bras. 82 milliards cette année, un record, gagnés sur notre dos.

Nous refusons de travailler de plus en plus tard avec le recul de l’âge de la retraite et de voir le montant de nos retraites fondre comme neige au soleil avec l’allongement de la durée de cotisation.

Oui, c’est une vraie force dont nous disposons : nous sommes ici dix mille et surement plus d’un million ce soir dans le pays. Toutes les organisations syndicales sont ensemble pour refuser cette réforme. C’est historique !

Le gouvernement a peur. Emmanuel MACRON appelait hier à dénoncer les tentatives de blocage du pays. Il doit se souvenir de  2020 où nous l’avions fait céder sur sa retraite à points.

Mais c’est bien lui qui prend la responsabilité du blocage en tentant le passage en force. Il s’est donné 50 jours maximum pour faire passer sa loi à la hussarde mais déjà il y a des couacs parmi les députés qui  auraient dû voter sa réforme. C’est déjà un premier effet   de la mobilisation, cela montre que nous pouvons gagner.

Le temps nous est compté, nous avons commencé forts, il faut continuer fort !

FO a posé des préavis de grève illimitée auprès du gouvernement et dans tous les secteurs où c’est une obligation. Il y a des discussions sur de nombreux lieux de travail, dans des assemblées générales, pour reconduire la grève et c’est bien cette voie là qu’il faut choisir. C’est aux salariés de décider, avec leurs organisations syndicales, c’est aux salariés d’être maîtres de leur mouvement.

Chez Schneider, grande entreprise de la métallurgie, les camarades ont déjà décidé de trois jours de grève à partir d’aujourd’hui, pour commencer. A l’hôpital Sainte Marie, les trois syndicats ont déposé un préavis de grève illimité, ce qui a été confirmé par une assemblée générale de salariés. A la RATP, les conducteurs FO ont promis au gouvernement en 2023 la même mobilisation qu’en 2019.  Dans l’enseignement, les réunions de grévistes qui se sont tenues ce  matin ont estimé que la reconduction était nécessaire et ils se réuniront cet après midi pour décider des modalités. Chez TOTAL Energie, les délégués FO mettent en discussion dès maintenant la reconduction. Chez ENEDIS des AG se tiennent partout et au Puy ils ont décidé de poursuivre la grève. Aux f

Les dirigeants confédéraux ont clairement dit dans les médias qu’ils soutenaient les reconductions. Alors pour les appuyer vraiment, pour permettre de démarrer dans le maximum d’endroits, pour que personne ne reste isolé, il faut que la décision soit prise de nous retrouver tous ensemble dans la grève et dans la rue à nouveau le plus vite possible, dès le début de la semaine prochaine. Ce ne sont pas avec des journées saute-mouton le même jour chaque semaine que nous y arriverons.

 Demain après-midi nous nous réunirons en intersyndicale dans le département et nous saurons prendre ensemble des décisions pour aller plus loin. Partout, dès maintenant, continuons à informer, discutons ensemble  de la grève et de sa poursuite.

Ne lâchons rien mes camarades. Tous ensemble nous pouvons gagner, nous devons gagner, nous gagnerons !"