Linamar Montfaucon : la grève du 18 octobre débloque de nouvelles propositions patronales

Linamar MontfauconTransmission à Montfaucon est une entreprise de 170 salariés spéciallisée dans la sous-traitance automibile. Elle dépend d’un groupe canadien.  Au mois d’avril, lors des NAO un accord avait été signé aboutissant pour les ouvriers à une augmentation de 100 € nets pour tous, c'est-à-dire une moyenne de 5,1% sur ces catégories.

Mais l’inflation et l’envol des prix des carburants sont passés par là et dès le mois de septembre, le syndicat FO a demandé à l’employeur la réouverture des négociations. La section CFDT, ne voulant pas être en reste, a fait un courrier dans le même sens, mais du côté de la direction : fin de non-recevoir.

 Face à cette situation, les deux syndicats décident ensemble de lancer une pétition demandant l’ouverture de négociations et un réalignement des salaires sur l’inflation. En deux jours elle est signée par la quasi-totalité de l’atelier et une question est sur toutes les lèvres : « qu’est-ce qu’on fait maintenant ? »

La journée de mobilisation intersyndicale du 18 octobre est arrivée à point nommé, c’est ce jour là que choisissent les sections FO et CFDT pour appeler à des débrayages.

Immédiatement, la direction s’inquiète et convoque les délégués syndicaux pour leur faire la  proposition d’une prime de 450 € immédiatement et l’avancement des négociations au mois de février au lieu du mois d’avril, tout cela dans le but d’empêcher le débrayage.

Mais il a lieu malgré cette pression  et il est très suivi : 90 salariés sur les 3 postes sortent pendant une heure. C’est l’ensemble de l’atelier et même quelques employés des bureaux.

C’est l’occasion de discuter en AG  sur la situation. « Tout le monde comprend que sans ce débrayage, nous n’aurions pas eu ces propositions »,  indique Michel PINATEL, le délégué syndical FO. « Tout le monde estime aussi que une prime, ce n’est pas une augmentation de salaire. La discussion qui reste ouverte c’est de savoir s’il faut mettre la gomme maintenant ou en février. On gagnera si l’on reste unis et soudés. Nous nous donnons jusqu’à lundi pour décider avec les syndiqués et les ouvriers. »