L'ASEA 43, plus connue sous le nom de "Sauvegarde" est la plus importante association du secteur médico-social en Haute-Loire avec un peu plus de 400 salariés et des établissements et services allant du handicap, enfant ou adulte, à l'insertion, la précarité ou la protection de l'enfance.
Les décisions ministérielles faisant suite au Ségur créent une injustice flagrante entre les personnels puis que 111 d'entre eux n'ont pas bénéficié des 183 €, contrairement aux structures hospitalières où tout le monde les a perçus. La direction générale ayant "repêché" quelques salariés de métiers similaires à ceux désignés par le ministère, il reste encore 90 "oubliés" : il s'agit principalement des personnels des services généraux ou administratifs.
Depuis des mois, les organisations syndicales FO et CGT essaient d'ouvrir une négociation avec l'association qui se montre intraitable. C'est ce manque d'écoute qui les a contraintes à un appel à la grève mardi 10 octobre qui fut une réussite sur tous les tableaux. Dans les établissements et services plus de 50 % de grévistes étaient décomptés et devant le siège de l'association, ils étaient plus d'une centaine, avec pancartes et drapeaux syndicaux pour demander à être entendus.
"La situation n'est pas normale" indiquait le délégué syndical FO Olivier COUSTON, "l'association fonctionne avec tous les personnels, aucune raison qu'il y ait un traitement différencié, c'est divisé pour régner.
Au niveau régional nous nous sommes rencontrés entre syndicats FO du secteur est personne n'est traité à la même enseigne : dans certaines associations tout le monde a eu les 183 €, dans d'autres c'est personne ! C'est l’Agence Régionale de Santé qui laisse installer cette cacophonie.
Dans le département, il y a des associations où on a pu obtenir des compensations de 50 € pour les oubliés. Ce n'est pas ce qu'on demande mais c'est déjà un premier pas . A la Sauvegarde, on ne nous entrouvre même pas la porte."
C'est bien la détermination et la solidarité qui animait tous les manifestants puisque parmi eux, une majorité d'entre eux avait perçu les 183 € : "avec l'inflation, ils sont déjà derrière nous. Il n'y a pas eu d'augmentation de la valeur du point pour nous," dit une salariée.
Une délégation a été reçue par le Président et le Directeur Général de l'association, composée des délégués syndicaux et de salariés non bénéficiaires des 183 € des divers établissements et services de la Sauvegarde.
Aucune réponse positive n'en est sortie, juste une réponse promise après le Conseil d’Administration fin octobre.
Les salariés ne comptent pas en rester là...