Comme dans toute la France, en Haute Loire, les organisations CGT, FORCE OUVRIERE, FSU et la CFTC, auxquelles s'est jointe pour notre département la CFTC, ont appelé ce jeudi 27 janvier à la grève pour l'augmentation des salaires, retraites, pensions et allocations.
De tous les secteurs, privé comme public, les militants ont répondu présents à l'appel, encore plus nombreux que le 5 octobre dernier. Ni le froid, ni la situation sanitaire, ni la campagne électorale ne les ont fait reculer.
Une belle réussite avec plus de 1000 manifestants, soit bien plus que le 5 octobre 2021.
Toutes les organisations ont pu prendre la parole en fin de manifestation. Voici l'intervention de l'Union Départementale FO :
" Chers camarades, l’Union Départementale FORCE OUVRIERE se félicite de cette journée de mobilisation et de grève intersyndicales dans tout le pays sur la question brûlante des salaires des actifs, retraités et chômeurs.
Non, ce n’est pas parce qu’il y a la campagne électorale qu’il faut taire nos revendications, le gouvernement et le patronat ne font aucune trêve pour s’en prendre à notre pouvoir d’achat.
Les prix des carburants à la pompe explosent, ceux de l’énergie aussi, tout comme les fruits et légumes et les produits de première nécessité. Les prévisions d’inflation de 2021 ont été dépassées et cela risque d’être pire en 2022. Alors il faut que les salaires suivent pour que nous puissions vivre dignement.
Ce sont les AESH qui ont ouvert le cortège de la manifestation aujourd’hui. Ces accompagnantes des élèves en situation de handicap gagnent un peu plus de 700 € par mois pour aider des enfants à suivre leur scolarité. Elles se sont organisées en comité national, avec les syndicats pour exiger un vrait statut et un vrai salaire. Elles ont fait grève à plusieurs reprises.
Côté cour le gouvernement se gargarise de sa politique d’inclusion scolaire, et côté jardin il refuse les revendications des salariées qui la mettent en place au quotidien. Sans doute considère-t-il qu’elles ne sont rien et qu’elles coûtent un pognon de dingue… Mais la vérité c’est qu’elles n’ont pas les moyens d’aller à Ibiza, elles, ni même tout simplement de joindre les deux bouts!
Ce mépris vis-à-vis des AESH et des élèves qu’elles accompagnent, c’est le mépris que nous subissons toutes et tous au quotidien. Au lieu d’emmerder les non vaccinés, qui ne sont en rien responsables des 17400 fermetures de lits dans les hôpitaux qu’il a décidées, le gouvernement ferait mieux d’emmerder les évadés fiscaux qui coûtent chaque année au pays 100 milliards d’euros. Et bien non, au contraire, il décide cette année encore de supprimer 1506 emplois dans l’administration fiscale, histoire de laisser ses amis fraudeurs frauder en toute tranquillité !
Alors lorsque nous revendiquons 10 % d’augmentation pour tous sur nos salaires, retraites, pensions et allocations, lorsque nous revendiquons 300 € d’augmentation du SMIC, nous sommes extrêmement raisonnables.
Nous avons fait les calculs, l’ensemble de ces demandes légitimes représenterait 155 milliards d’euros.
Cela paraît énorme, mais ce n’est rien comparé à l’enrichissement des milliardaires français sur les 18 derniers mois : ces très riches ont augmenté leur fortune de 236 milliards d’euros, sur notre dos, et en s’accaparant les milliards d’argent public déversés aux patronat au prétexte de la crise sanitaire.
Oui vous avez bien entendu, 236 milliards d’euros alors que les hôpitaux comme tous les services publics subissent des coupes budgétaires, alors que le point d’indice des fonctionnaires a perdu 20% de sa valeur en 10 ans, alors que les retraites n’évoluent pas au même rythme que l’inflation, alors que les personnels territoriaux doivent travailler plus et gagner moins, alors que les chômeurs subissent une baisse de 17 % de leurs allocations, alors que l’activité partielle, la précarité, la stagnation des salaires et les licenciements conduisent à des pertes de pouvoir d’achat énormes dans le secteur privé.
Le fameux ruissellement que nous avait promis le Président Macron, il n’arrose que ses amis du CAC 40.
Alors nous ne réclamons que notre dû. Plus de salaire c’est plus de consommation, donc plus d’emplois. C’est aussi plus de recettes pour l’assurance maladie, les retraites, l’assurance chômage.
Le ras le bol est là. Dans de nombreux secteurs des mouvements importants ont lieu comme la grande grève de l’enseignement du 13 janvier mais aussi ces dernières semaines les grèves à la sécu, chez Géant, dans le médico social pour ne citer que celles-ci.
Nous avons choisi aujourd’hui de frapper ensemble parce que nous avons toutes et tous les mêmes intérêts face au gouvernement qui ne s’intéresse qu’aux dividendes des spéculateurs.
Continuons ensemble à nous réunir, à agir, à décider des initiatives à prendre pour nos revendications. Ne lâchons rien !"