Ce jeudi 18 mars, ils étaient 150 enseignants et parents à se retrouver devant l'Inspection Académique pour refuser les suppressions de postes annoncée dans le département de la Haute-Loire dans les collèges et aussi les lycées : une véritable saignée.
Ce rassemblement a été initié par les personnels du collège La Fayette du Puy, syndiqués FO, CGT, FSU et non syndiqués et relayé au plan départemental par les syndicats FO, CGT, FSU, Sud, UNSA.
Des personnels du collège La Fayette du Puy, du collège du Monastier, des collèges de Ste Florine, d’Allègre, du collège Jules Vallès du Puy, des lycées Charles et Adrien Dupuy et Simone Weil du Puy, du lycée d’Yssingeaux… sont venus devant l’inspection académique pour signifier au Recteur d’académie et la DASEN de Haute-Loire qu’ils n’acceptent pas la suppression programmée de 29 postes dans le second degré en Haute-Loire.
Le ministre Blanquer et ses représentants locaux font le choix de supprimer des postes d’enseignants et de personnels administratifs alors que les besoins existent, alors que le nombre d’élèves par classe ne cesse d’augmenter (jusqu’à 30 à 32 dans les collèges et 35 à 37 dans les lycées) !
Il faut maintenir tous ces postes et créer les postes nécessaires pour dédoubler les classes !
Une délégation des établissements à d'abord été reçue par la Directrice Académique suivie d'une entrevue avec les organisations syndicales. Les arguments ont pu être exposés sans réponse pour le moment.
Le syndicat FO invite les personnels à se réunir, dès lundi, dans leurs établissements pour faire le point et discuter des suites à donner au mouvement.
Voici l'intervention faite par Agnès CHICHEREAU au nom de FO :
" Nous sommes rassemblés devant l’inspection académique ce jour pour signifier à Monsieur le recteur et ses représentants que nous n’acceptons pas la suppression programmée de 29 postes dans le second degré en Haute-Loire :
-20 postes d’enseignants, 6 postes de personnel administratif menacés et un poste au CIO de Brioude.
Ce rassemblement a été initié par les personnels du collège La Fayette du Puy, syndiqués FO, CGT, FSU et non syndiqués. Ils ont rédigé un appel à l’ensemble des personnels des collèges et des lycées du département pour dire tous ensemble notre refus des suppressions de postes et pour s’adresser à Monsieur le recteur, la veille du CTA où il va officialiser ces suppressions.
Cet appel a été relayé au plan départemental par les syndicats FO, CGT, FSU, Sud, UNSA.
Ainsi, sont rassemblés ici des personnels du collège La Fayette du Puy, du collège du Monastier, des collèges de Sainte Florine, d’Allègre, du collège Jules Vallès du Puy, des lycées Charles et Adrien Dupuy et Simone Weil du Puy, du lycée d’Yssingeaux…
Comment comprendre ces suppressions de postes, dont 20 en collèges, alors que les besoins existent, alors que le nombre d’élèves par classe ne cesse d’augmenter (jusqu’à 30 à 32 dans les collèges et 35 à 37 dans les lycées) ?
Le ministre Blanquer et ses représentants locaux font le choix de ne pas réduire les effectifs dans les classes, alors que c’est essentiel et particulièrement dans le contexte sanitaire.
Il faut créer des postes pour dédoubler les classes !
Comment comprendre que le ministre choisisse d’entasser les élèves dans les classes, alors qu’il prévoit d’interdire les réunions d’information syndicale de plus de six personnes dans les établissements ?
N’est-ce pas une volonté de nous interdire de nous réunir, de discuter, de décider, ce que nous faisons aujourd’hui : défendre nos droits et nos conditions de travail ?
Nous ne pouvons accepter qu’on nous interdise de faire ensemble le constat que ces suppressions sont inacceptables : elles touchent des postes souvent occupés (trois postes de lettres modernes), souvent avec des services quasi complets, par exemple avec 16 heures en lettres modernes au collège de St Didier, avec 15 heures en SVT au collège du Monastier ; 6 postes de matières artistiques seraient supprimés dans les collèges ruraux….
Et comble de cynisme, les suppressions de postes se font par la généralisation des HSA imposées à toutes et tous, par la multiplication du recours aux personnels contractuels.
Et que dire de la suppression d’un poste de TZR occupé en histoire-géo, qui risque probablement de déboucher sur une affectation dans un autre département ?
Ce sont le statut de tous et nos conditions de travail qui sont menacés !
Les besoins sont là, tous les postes menacés sont nécessaires !
Cette politique de destruction des postes statutaires, de mise en cause du droit à l’instruction relève de la même logique que celle qui préside à supprimer encore actuellement des lits dans les hôpitaux, malgré leur nécessité vitale.
Le droit à l’instruction, le droit à la santé, ne sont pas des valeurs comptables.
Nous sommes rassemblés, nombreux, pour dire à Monsieur le recteur : demain, lors du CTA, annulez toutes les suppressions de postes, créez les postes nécessaires !
C’est le mandat que portera la délégation Force Ouvrière au CTA.
FO vous invite à vous réunir, dès lundi, dans vos établissements pour faire le point et discuter des suites à donner au mouvement. "