Ce mardi 30 mars, c'était une journée nationale de revendication pour les professionnels de la petite enfance, à l'appel du collectif "pas de bébé à la consigne", mais également à celui de la fédération FO des Services Publics et de Santé. C'est donc naturellement qu'en Haute-Loire le collectif a pris contact avec le syndicat FO des territoriaux de l'agglomération du Puy pour avoir un appui militant et logistique.
Une cinquantaine de salariées des crèches se sont retrouvées, avec leurs pancartes et leurs banderoles. Elles venaient de Yssingeaux, Montfaucon, Craponne, Monistrol sur Loire, et bien sur du Puy en Velay. Certaines crèches ont carrément fermé leurs portes pour l'occasion, pour d'autres des délégations étaient présentes.
L'objet de la discorde, la réforme portée par le Secrétaire d’État à la Petite Enfance Adrien TAQUET, sous couvert de simplification de l'action publique :
- Passage de 7 m2 à 5 m2 par bébé dans les crèches !!!! Et on parle de distanciations
- Possibilité d'avoir la responsabilité de 7 enfants , et même pour les apprentis
- Des micro-crèches jusqu'à 12 bébés (au lieu de 10) avec possibilité de dérogation supérieure
- Une seule demi-heure par mois d'analyse de la pratique (réunion d'équipe)
Cette réforme, elles n'en veulent pas, c'est ce qu'elles ont exprimé sur leurs pancartes et leurs chansons. "Qu'est-ce qu'on est serrés au fond de cette crèche !" fut la plus reprise.
Arrivées devant la préfecture, après la prise de parole du collectif, Christophe TEYSSONEYRE a exprimé les revendications de FO, reprenant celles exprimées.
" Malgré les promesses du gouvernement qui annonçait une loi de simplification et d’harmonisation, les annonces faites sur la réforme TAQUET vont en défaveur de la qualité d’accueil des jeunes enfants et leurs familles !!!
Les revendications du secteur de la petite enfance ne sont pas suffisamment entendues.
La Fédération Force Ouvrière des Personnels des Services Publics et des Services de Santé et La fédération Nationale de l'Action Sociale sont mobilisés depuis des mois pour défendre les conditions de travail des salariés de la petite enfance.
FO revendique :
- Une qualité d’accueil garantie par 1 professionnel(le) pour 5 enfants, et par un ratio d’au moins 50 % de professionnels(les) en crèche, hors apprentis
- Un accueil en surnombre limité à 110 % des inscrits en crèche, une surface de 7 m² minimum par enfant en crèche, garantie sur tout le territoire,
- Inscrire dans le temps de travail les temps de réunion sur les pratiques professionnelles,
- promouvoir la formation continue des professionnels(les) des modes d’accueil collectifs et individuels,
- Une amélioration de la rémunération.
FO reste déterminée pour que les secteurs de l’enfance et de la petite enfance bénéficient de l’augmentation de 183 € par mois comme dans la fonction publique hospitalière.
Pour FO, à travail égal, salaire égal !