A nouveau, des "marches de libertés" ont été décidées dans tous les départements pour le samedi 16 janvier avec un "grand rassemblement à Paris" le samedi 30 janvier prochain.
Le projet de loi sur la sécurité globale reste dans les tuyaux et les décrets du 2 décembre instaurant un fichage sur les opinions politiques, religieuses et philosophiques, tout comme l'appartenance syndicale.
La Confédération FO, avec d’autres organisations, s’est opposée à ce texte (comme à celui sur la sécurité globale) et a saisi le Conseil d’État ; en vain ! Étouffer les libertés, recenser les convictions et les appartenances semble être aujourd’hui une pratique normale, banale ou légitime, y compris pour ceux qui sont censés nous protéger contre l’arbitraire.
Ce fichage scandaleux et sa potentielle utilisation inquiétante viennent renforcer l’arsenal répressif de l’État et confirment, si besoin était, la dérive autoritaire de l’exécutif.
Sans libertés fondamentales, pas de syndicalisme libre !
En restreignant les libertés collectives et notamment la liberté de manifester, le gouvernement cherche à nous empêcher d'agir au quotidien pour la défense de nos droits.
C'est pour cela que, une nouvelle fois dans le département, FO, la CGT, la FSU et Solidaires ont décidé d'une action commune le 16 janvier pour exiger le retrait de la loi de sécurité globale comme des décrets du 2 décembre sur le fichage.Il est particulièrement important que nous soyons présents une nouvelle fois toutes et tous.
C'est la place naturelle du syndicalisme d'être aux avant postes pour la défense des droits démocratiques qui ont permis de conquérir toutes nos garanties sociales collectives.
Participez au rassemblement devant la Préfecture du Puy à 10h30 le Samedi 16 janvier
Ci dessous le texte de l'appel FO, CGT, FSU et Solidaires de Haute-Loire
Pour la défense de nos libertés individuelles et collectives :
Retrait de la loi Sécurité Globale » et des décrets sur le fichage !
Ces dernières semaines ont vu dans notre pays des mobilisations pour s’opposer aux menées liberticides du gouvernement malgré un contexte d’état d’urgence et de confinement.
La loi de sécurité globale reste à l’ordre du jour du Parlement.
Son article 24 punit la diffusion d’images de forces de l’ordre ce qui empêche de dévoiler des actes de violence comme cela a été possible récemment lors de l’agression d’un producteur. Même si le gouvernement a annoncé sa ré-écriture il est question de transférer cet article dans le projet de loi « confortant les principes républicains ».
Les articles 21 et 22 légalisent l’utilisation de drones pour la surveillance ainsi que l’exploitation en temps réel des images des caméras piétons des policiers.
L’article 1 étend les pouvoirs confiés aux polices municipales et l’article 18 prévoit la délégation aux agences de sécurité privée de missions relevant de la police judiciaire.
En catimini, des décrets de « Prévention des atteintes à la sécurité publique » ont été écrits le 2 décembre. Ils autorisent un fichage mentionnant les opinions politiques, des convictions philosophiques, religieuses ou une appartenance syndicale. C’est une atteinte conséquente portée aux droits et libertés et qui peut en outre avoir des conséquences sur la vie professionnelle des militants.
Nous ne sommes pas dupes, ces atteintes à nos libertés individuelles et collectives ont pour but d’essayer d’empêcher la résistance à l’ensemble des plans antisociaux du gouvernement et du patronat.
Ces libertés sont une nécessité pour notre action syndicale et revendicative.
Nous estimons que la sécurité, c’est d’abord répondre aux exigences sociales des salariés : augmentation des salaires, pensions, et minimas sociaux, interdiction des licenciements, défense de l’hôpital et de tous les services publics, abandon complet des réformes des retraites et de l’assurance chômage.
Comme dans toute la France nous vous appelons à vous rassembler pour le retrait de la loi de « sécurité globale » et des décrets de « prévention des atteintes à la sécurité publique » et pour nos revendications.
Tous ensemble
Samedi 16 janvier à 10h30
Devant la Préfecture du Puy en Velay