La détermination est toujours là ! Ce samedi 16 janvier, comme dans tout le pays, 200 manifestants se sont retrouvées devant la préfecture du Puy pour défendre les libertés individuelles et collectives mises à mal par le projet de loi sécurité globale et les décrets du 2 décembre sur le fichage.
C'est pour exiger leur retrait que les organisations FO, CGT, FSU et Solidaires avait pris cette initiative, rejointes par nombre d'associations et de groupements attachés à la démocratie.
A Paris, Yves VEYRIER, Secrétaire Général de la Confédération FO était venu démontrer sa solidarité aux camarades du cortège des Unions Départementales FO de la région parisienne.
Voici l'intervention faite au nom de l'Union départementale FORCE OUVRIERE de la Haute-Loire à l'occasion du rassemblement anicien :
Mesdames, messieurs, chers camarades,
Ce 16 janvier à nouveau, dans tout le pays, des rassemblements, manifestations et marches pour nos libertés sont organisées.
Le rejet des menées liberticides du gouvernement est profond dans la population. La défenseure des droits, l’ONU, la commissaire européenne aux droits de l’homme : le spectre des condamnations est de plus en plus large.
Et pourtant le gouvernement s’obstine et s’entête.
La loi sur la sécurité globale maintient de nombreuses dispositions attentatoires à la liberté de manifester et au transfert des missions de police aux communes et aux agences de sécurité privée.
Dans la loi sur le séparatisme, l’article 24 de la loi sécurité globale réapparait avec possibilité d’arrestations sommaires de journalistes.
Les décrets du 2 décembre instaurent un fichage sur les opinions politiques, philosophiques ou religieuses et même sur l’appartenance syndicale.
Dans les grandes villes, en application du schéma national de maintien de l'ordre du gouvernement, les cortèges syndicaux sont systématiquement ciblés par les charges de police, ce qui a été mis au grand jour par des vidéos et reportages.
La répression va même jusqu’aux étudiants de l’université de la Sorbonne placés ces derniers jours en garde à vue arbitraire pour avoir agi pour la réouverture de leur fac afin de passer leurs examens en présentiel.
Cette escalade a un sens : tenter de nous intimider et de nous faire taire.
Mais il y a une liberté qui est totale, c’est celle de licencier : regardez les grands groupes comme Michelin, Accor, Auchan qui annoncent des centaines et des milliers de suppressions d’emplois alors qu’ils sont gavés d’argent public !
Et dans le même temps nos libertés individuelles et collectives sont chaque jour un peu plus remises en cause, y compris en usant du prétexte de la crise sanitaire.
Le droit de manifester, le droit de se syndiquer, le droit de faire grève, ce sont les outils qui ont permis d’arracher nos grandes conquêtes sociales. Nous ne laisserons pas le gouvernement nous les retirer.
La véritable sécurité, c’est la satisfaction de nos revendications urgentes : l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires, la préservation de nos services publics et l’abandon définitif des contre réformes des retraites et de l’assurance chômage.
Tout cela exige le retrait de toutes les lois et décrets liberticides du gouvernement.
C’est bien par le rapport de forces que nous le ferons renoncer.
Alors nous nous retrouverons à d’autres occasions, y compris dans les grèves qui auront lieu dans les prochaines semaines, pour porter à nouveau en commun ces exigences.
Notre combat est légitime, il s’agit de nos libertés et de nos droits sociaux, alors nous ne lâcherons rien.