Ce samedi 5 décembre il y avait toujours autant de manifestants au Puy pour le retrait de la loi de sécurité globale. La "ficelle" de la réécriture de l'article 24 était un peu grosse, personne n'y a cru. C'est d'ailleurs ce qu'ont dénoncé les uns après les autre sen fin de manifestation les représentants des organisations qui appelaient à manifester.
Pour ce samedi 5 décembre; ce sont les organisations syndicales FO, CGT, FSU et Solidaires qui menaient le cortège derrière une banderole explicite : "SECURITE GLOBALE : RETRAIT ! La sécurité c'est satisfaire les revendications sociales".
C'est également ce qu'a expliqué en substance l'Union Départementale FO dans son intervention de clôture.
Une fois de plus nous nous retrouvons pour affirmer tous ensemble notre attachement aux libertés individuelles et collectives que le gouvernement et sa majorité veulent piétiner avec la loi de sécurité globale.
Les mobilisations ont été massives il y a une semaine dans tout le pays et ne doutons pas qu’elles le seront encore aujourd’hui. En haut ils sont obligés d’en tenir compte, cela crée une crise, c’est pour cela qu’ils manœuvrent.
L’article 24 est retiré paraît il, et bien non, il est réécrit.
Et de toutes façons le ministre de l’intérieur annonce à qui veut bien l’entendre que si son article 24 n’est pas dans cette loi, il le fera inscrire dans la loi sur le séparatisme mise en discussion dans les semaines qui viennent.
Et puis le projet sécurité globale contient de nombreuses autres dispositions tout autant inacceptables, qu’il s’agisse de la surveillance des citoyens et des manifestations par drone ou caméra ou de l’externalisation des missions de sécurité publique vers les polices municipales et même les sociétés de sécurité privée.
C’est pour cela que notre objectif est bien le retrait total de cette loi !
L’escalade de la violence et de la répression du gouvernement ont un but, celui de nous faire accepter ses mesures antisociales décidées au prétexte de la crise sanitaire.
Vivons-nous en sécurité lorsque chaque jour de nouveaux plans massifs de licenciements sont annoncés, le plus souvent par des grands groupes qui se gavent des milliards du plan du plan de relance, déversés sans contrepartie ?
Vivons-nous en sécurité lorsque les jeunes se retrouvent dans la précarité, sans travail, sans cours à l’université et sans avenir ?
Vivons-nous en sécurité quand les salariés du spectacle, des stations de ski, des commerces de proximité, des hôtels-cafés-restaurants voient leurs emplois et leurs revenus menacés par les mesures aveugles du confinement ?
Vivons-nous en sécurité avec un SMIC qui n’aura aucun coup de pouce, avec des salaires et des traitements gelés alors que l’activité partielle a conduit à des pertes de centaines d’euros dans les foyers ?
Vivons-nous en sécurité avec un hôpital public exsangue, ce qui empêche la prise en charge de tous les malades ? du COVID ou non, et que son budget a été encore réduit par les parlementaires pour 2021 ?
Vivons-nous en sécurité quand nos services publics continuent à être fermés et leurs emplois supprimés ?
Vivons-nous en sécurité quand le gouvernement ne renonce pas à ses réformes des retraites et de l’assurance chômage qui vont conduire à une diminution importante de nos droits ?
Non, la loi de sécurité globale, ce n’est pas la sécurité. La véritable sécurité c’est la réponse à nos revendications de justice sociale : l’abandon des contre réformes des retraites et de l’assurance chômage, l’interdiction des licenciements, l’augmentation des salaires, pensions, allocations et mimimas sociaux, la préservation de l’hôpital et de tous les services publics.
Arracher tous ensemble le retrait total de cette loi serait une victoire pour garantir la démocratie, les libertés collectives et en premier lieu la liberté de manifester. Ce serait aussi un point d’appui pour gagner dans tous nos combats revendicatifs engagés.
Alors ne lâchons rien !