Au Centre Hospitalier de Brioude aussi, les réorganisations de service vont bon train. Au prétexte qu'il serait difficile de trouver des infirmières de nuit, la direction décide en ce mois de septembre de bouleverser tous les plannings des soignants.
Les personnels de jour devraient dorénavant aussi effectuer des services de nuit, et inversement, une aubaine pour la direction qui pourrait satisfaire au rationnement budgétaire imposé à l'hôpital.
Pour les soignants, c'est une détérioration des conditions de vie et travail; c'est pourquoi ils ne l'entendent pas de cette oreille, leurs syndicats non plus : Vendredi 18 septembre ils se sont réunis avec FO, majoritaire à l'hôpital, et CGT pour décider ensemble des actions pour bloquer le projet.
Ils étaient 70 à se rassembler. "Avec 170 aides soignants et infirmiers que compte l'hôpital, c'est vraiment une réussite", indique Joëlle SAHUC, une des responsables du syndicat FO. "Avec les roulements, les congés, les repos, les personnels en service, et les contractuels qui restent forcément discrets, on peut dire que notre Assemblée Générale représentait une très large majorité".
En phase avec cette détermination, les syndicats ont adressé un courrier à la presse pour expliquer leur colère et demander qu'il soit fait marche arrière sur la réorganisation. L'Agence Régionale de Santé a été aussi alertée sur la situation.
Le Comité Technique de l'établissement devait se tenir le jeudi 24 septembre. C'est ce jour là qui a été choisi pour poser un préavis de grève (en pièce jointe) et appeler à se rassembler devant les locaux de la direction pour exiger l'abandon du projet d'alternance jour-nuit et la résorption de la précarité. Et si la direction n'entend pas raison, le mouvement de grève pourrait se durcir...
L'Union Départementale FORCE OUVRIERE avec l'Union Locale de Brioude, apportent tout leur soutien à cette action. C'est par la grève et la manifestation que tous les hospitaliers ont obtenu cet été une augmentation de 183 €, mais comme l'a dit FO "ce n'est pas pour solde de tout compte". Et c'est bien avec la même méthode que les hospitaliers, à Brioude et ailleurs, comptent bien arracher toutes leurs revendications en matière de postes et de conditions de travail.