Le jeudi 20 février, près de 1000 salariés ont participé à nouveau à la manifestation intersyndicale pour le retrait de la réforme des retraites.
Voici l'intervention faite en clôture pour l'Union Départementale FORCE OUVRIERE.
Depuis deux mois et demi la mobilisation ne désarme pas. Nous sommes à nouveau près d'un millier. Nous ne pouvons que nous en féliciter. Et chaque jour nous marquons des points !
Notre exigence de retrait de la réforme reste majoritaire dans la population, c’est confirmé par de nouveaux sondages.
Pour la septième semaine, les avocats poursuivent leur grève.
Après l’avis négatif du Conseil d’Etat, des nouvelles voix se font entendre pour critiquer ou refuser cette réforme, pour des raisons diverses.
La semaine dernière c’était l’Association des Maires de France. Cette semaine c’est le secrétaire général de la FNSEA et le Président du MEDEF.
Même des députés du parti présidentiel ont pris leurs distances avec le projet de loi, jusqu’à Gérard COLOMB, un soutien de la première heure d’Emmanuel MACRON.
Quant à la CFDT, pourtant à l’origine du système universel par points, elle se demande si elle va continuer à porter la réforme.
Ce sont nos mobilisations qui approfondissent ce refus grandissant dans toute la société. La crise va jusqu’au sommet de l’Etat avec les affaires qui succèdent aux affaires.
Le gouvernement est isolé et affaibli. Pourtant il continue à vouloir passer en force pour imposer sa contre réforme. Il veut faire un hold-up sur nos retraites qui ne profitera qu’aux fonds de pensions et aux assurances privées.
Il continue à mentir sur son projet de loi, il invente des indices qui n’existent pas pour revaloriser les retraites, il ne veut pas donner de chiffres ni sur la valeur d’achat, ni sur la valeur de service du point.
Il use et abuse de la répression, en envoyant la police jusque dans les établissements scolaires pour arrêter et tabasser les lycéens.
Depuis deux ans, il n’écoute pas les revendications des organisations syndicales. Et maintenant avec sa conférence de financement, réunie à la demande de la CFDT, il voudrait se servir de nous comme de faire-valoir. Cette conférence est une impasse, nous ne nous y laisserons pas enfermer. A FORCE OUVRIERE, nos instances confédérales ont décidé hier que nous allions en sortir.
Nous en sommes toutes et tous convaincus, rien n’est joué.
FORCE OUVRIERE reste déterminée à maintenir la mobilisation engagée par la grève depuis le 5 décembre.
Le pays reste en ébullition, contre la réforme des retraites et aussi pour s’opposer aux mesures antisociales du gouvernement. C’est le cas par exemple dans l’enseignement, dans les hôpitaux, ou dans le transport aérien. Dans les universités des assemblées générales débattent de la grève dès le mois de Mars.
Des temps forts à répétitions risquent de nous épuiser, alors continuons ce que nous avons commencé, organisons des assemblées générales pour discuter et décider des initiatives à prendre pour dresser des dizaines et des centaines de milliers de salariés en même temps dans tout le pays pour que le gouvernement abandonne sa réforme.
Rien n’est joué, on peut gagner. On lâche rien, dans l’unité, jusqu’au retrait !