Une très bonne surprise pour les manifestants : cette année la manifestation du premier mai a connu une belle affluence avec plus de 1000 manifestants, beaucoup plus que les années précédentes.
Il est évident que l'appel commun avec le gilets jaunes, une nouvelle fois, n'est pas pour rien dans cette réussite. Mais ce premier mai intervenait également moins d'une semaine après l'intervention du Président de la République qui a annoncé notamment la poursuite des attaques contre les retraites et les services publics. C'est aussi ce qui a motivé nombre de manifestants.
Parti de la place Cadelade, le cortège a remonté le Breuil jusqu'à la statue Lafayette pour ensuite terminer devant le podium de la course du premier mai où ont eu lieu les prises de parole.
Voici l'intervention faite au nom de l'Union Départementale FO :
" Mes chers camarades,
Comme nous le faisons depuis plusieurs mois, ce premier mai est marqué par l’action commune entre organisations syndicales et gilets jaunes.
Notre colère est la même, nos revendications aussi. Nous sommes plus de mille aujourd'hui, c'est formidable !
Il y a moins d’une semaine, le Président des riches intervenait. Nous faisons tous le même constat, le mépris continue, et comme il l’a dit lui-même, il maintient le cap de l’action gouvernementale.
Aucune réponse immédiate ni sur les augmentations de salaire, ni sur celle du SMIC, ni sur celle des retraites.
De l’enfumage sur le maintien des services publics alors même que la loi de transformation de la Fonction Publique est maintenue. Elle vise à réduire massivement les effectifs, précariser les recrutements, privatiser les services et remettre en cause le statut.
La répression qui continue avec l’arme de la loi anti manifestation, digne des pays totalitaires.
Et une attaque sans nom contre nos droits à la retraite. Emmanuel Macron veut nous infliger la triple peine : gagner beaucoup moins avec le régime universel à points, travailler plus longtemps avec un nouvel allongement de la durée de cotisations et subir des décotes si nous partons avant 64 ans !
Et dans le même temps, il continue à protéger les intérêts des actionnaires. Vous l’avez entendu comme moi hier : le groupe Auchan a touché 500 millions d’argent public pour le CICE et il décide de supprimer 1200 emplois. Cela a été la même chose pour les entreprises fermées dans le département ces derniers mois : Cheynet et Copirel et bien d'autres.
Mais des centaines de milliards de fonds publics continueront à être dilapidés pour que les grands groupes puissent augmenter leurs dividendes, délocaliser et supprimer des emplois. Et que dire de l’ISF qui a été supprimé pendant que les prix les carburants s’envolent et que la TVA est maintenue sur les produits de première nécessité ?
Oui, face à cette violence antisociale, gouvernementale et patronale, nous sommes légitimes à vouloir combattre.
Les luttes se multiplient dans de nombreux secteurs. Le 9 mai prochain les fonctionnaires seront en grève.
En ce premier mai, journée internationale de revendication de la classe ouvrière, nous sommes dans la construction du rapport de forces tous ensemble, public et privé, pour faire renoncer le gouvernement et pour imposer nos revendications :
- L’augmentation générale et conséquente des salaires, des retraites et des allocations, avec 300 € de plus sur le SMIC,
- L’abandon de la réforme Macron Delevoye sur les retraites. Refusons le régime universel par points et exigeons le maintien de tous les régimes et le retour à une retraite à taux plein à 60 ans
- Le retrait du projet de loi de transformation de la fonction publique, comme de la loi Blanquer sur l’école
- L’arrêt de la répression gouvernementale et l’abrogation de la loi anticasseurs
Oui, de l’argent il y en a pour rétablir la justice sociale !
Pour FORCE OUVRIER E, il faut continuer à agir ensemble, dans l’unité la plus large, expliquer ces revendications aux salariés, se réunir pour discuter, comprendre et décider.
La situation exige une initiative interprofessionnelle pour bloquer le gouvernement dans les plus brefs délais.
Résister, revendiquer et reconquérir, c’est notre urgence à tous.
Vive le premier mai ! Vive la solidarité internationale de la classe ouvrière !"
Et pour prolonger fraternellement la journée, après avoir trinqué d'un communard (rouge-cassis) des grillades ont été partagées entre militants, avec cette année un fraisier spécial premier mai réalisé par notre camarade Hélène.