Le 9 mai, journée de grève dans toute la fonction publique pour combattre les contre réformes gouvernementales qu'il s'agisse des lois Dussopt (transformation de la Fonction Publique ) ou Blanquer mais aussi de la future loi sur les retraites annoncées pour début juin.
En Haute-Loire comme dans toute la France, la mobilisation a été forte et déterminée, une nouvelle fois avec la présence des gilets jaunes.
D'ailleurs leur chant de ralliement était repris par les sonos syndicales : "On est là, on est là, même si Macron ne veut pas, nous on est là !" en alternance avec des slogans pour la défense des services publics, des statuts, des salaires, des retraites, contre la précarité et les privatisations.
Un cortège de plus de 1000 personnes a fait le tour du Puy pour se retrouver devant la Préfecture.
Pour les fonctionnaires FO, c'est Roland THONNAT qui s'est exprimé :
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Mes chers collègues, mes chers camarades, mes chers compagnons
J’interviens ici au nom des agents de la Fonction Publique FORCE OUVRIERE.
Si nous sommes en grève et si nous manifestons une nouvelle fois, c’est que nous cherchons tous à apporter la réponse à avons la question essentielle qui est posée aux salariés, aux fonctionnaires de notre pays : que faut il faire pour faire céder ce gouvernement réactionnaire ?
Les raisons de notre colère, nous les connaissons tous. Cette colère elle s’exprime en particulier dans l’extraordinaire mobilisation des dizaines et dizaines de milliers de gilets jaunes depuis plus de 6 mois maintenant. Et aujourd’hui encore, nous sommes au coude à coude, fonctionnaires, salariés, syndicats et gilets jaunes, unis sur les revendications essentielles de la défense des statuts, des services publics et de l’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat.
M.MACRON peut faire des pseudos-annonces sur l’arrêt des fermetures d’hôpitaux et d’écoles, la vérité c’est que son gouvernement aux ordres de la finance, continue à détruire les services publics. Il continue à taper contre les agents, les fonctionnaires et leur statut.
C’est ce gouvernement qui voudrait baisser le montant des retraites dès 2020 par la mise en place d’une nouvelle décote et l’augmentation du nombre d’annuités nécessaires.
Et c’est ce même gouvernement qui n’hésite pas à mentir, à l’image du ministre de l’intérieur CASTANER, qui crée les conditions de la violence contre les manifestants.
Dans ce contexte, ce gouvernement qui d’un côté réprime les manifestations, voudrait de l’autre côté diriger les syndicats et les mettre à sa botte dans des conférences. Il ne peut pas en être question.
Par contre une question extrêmement simple nous est posée :
Comment pouvons-nous gagner ? Quelles conditions faut-il réunir pour faire céder ce gouvernement à la solde de la finance ?
Pouvons-nous continuer longtemps avec les journées d’action à répétition qui nous conduisent à l’échec ?
Ne faut-il pas étendre la détermination dont font preuve les gilets jaunes depuis 6 mois maintenant en nous réunissant avec tous nos collègues dans tous les services, toutes les écoles, tous les établissements, tous les hôpitaux et toutes les entreprises ?
Ne faut-il pas étendre la discussion démocratique organisée sur les ronds points par les Gilets Jaunes à tous les services, toutes les écoles, tous les établissements, tous les hôpitaux et toutes les entreprises pour organiser la mobilisation générale ?
Nous pouvons nous appuyer sur la mobilisation qui existe déjà dans plusieurs secteurs.
C’est le cas chez les enseignants du primaire qui depuis plus d’un mois exigent le retrait de la loi Blanquer de destruction de l’école élémentaire et maternelle,
C’est le cas dans les services des urgences médicales de nombreuses villes où les personnels hospitaliers entament leur 4ème semaine de grève.
Oui l’heure est à l’action générale interprofessionnelle en continue.
Et dans ces conditions pour gagner, nous reste t-il une autre solution que la préparation et la réalisation de la grève pour bloquer le pays et faire plier ce gouvernement ?
Discutons-en partout avec nos collègues."
Après moult tergiversations, le nouveau Préfet a finalement reçu une délégation intersyndicale en fin de manifestation, mais devant le refus du représentant de l'Etat d'intégrer un gilet jaune dans la délégation, FORCE OUVRIERE a refusé de se rendre à la rencontre.