Le Vendredi 8 février le Comité Départemental de l’Education Nationale pour discuter du projet de carte scolaire du ministère. Une fois de plus, une saignée dans les écoles de notre département avec 10 fermetures de classes. Quant aux ouvertures, ce sont celles de demi postes : ainsi donc dans les écoles rurales les enfants n’auraient droit qu’à des demi journées d’enseignement !
Dans beaucoup de communes touchées, parents d’élèves, enseignants, élus, ne l’entendent pas de cette oreille. Ils sont venus à une soixantaine de Sembadel, Félines, Arsac en Velay, Cussac, Saint Geneys près Saint Paulien, Lantriac… pour essayer de faire entendre leurs arguments au Préfet et à l’Inspecteur d’Académie avant que la dernière réunion avant la promulgation des fermetures ne se tienne.
Sur le perron de la Préfecture, la réponse à cette demande légitime est annoncée : « Soit être reçus par des conseillers pendant que la réunion se tient, soit être reçus après la réunion ».
Colère chez les manifestants : « si on comprend bien la réponse, c’est non, ou non ! », « nos enfants ne sont pas des tableaux excel », « pour eux c’est une formalité, ils ont déjà tout plié ! »
Revenus en séance pour faire part de la demande des parents à être reçus avant le CDEN, les représentants du personnel FO se sont vus opposer une fin de non recevoir du Préfet qui leur a demandé « de s’asseoir et d’arrêter les singeries ». N’acceptant pas ce mépris, ils ont quitté la séance avec l’ensemble des représentants syndicaux (FSU et UNSA) ainsi que les représentants des parents d’élèves.
Ce boycott n’a pas permis au CDEN de se tenir valablement et il est convoqué à nouveau vendredi.
Dans la presse du week-end le Préfet a persévéré estimant que le mot de « pitreries » conviendrait mieux que « singeries ». Quant à l’Inspecteur d’Académie, toujours à la pointe de la casse de l’école publique, quel que soit le Ministre, il a déclaré que « ce boycott c’est la traduction de l’atmosphère dans laquelle on vit depuis 3 mois. Il n’y a plus de limite. Tout le monde peut tout exiger sur le champ ».
Oui, depuis 3 mois c’est la colère accumulée depuis des années qui s’exprime contre toutes les mesures antisociales qui se succèdent. Et c’est pour les banquiers et les multinationales qu’il n’y a pas de limite dans les largesses gouvernementales. Eux ils n’on pas à exiger : ils ont tout sur le champ.
Alors oui, nous continuons à exiger l’annulation des fermetures de classes.
Nous allons continuer à nous mobiliser, organisations syndicales, parents d’élèves, élus, gilets jaunes… et vendredi 15 février nous serons nombreux à 14 heures devant les grilles de la Préfecture pour empêcher le vote des fermetures de classe par le CDEN !
Le SNUDI-FO s'est adressé aux autres syndicats du premier degré pour un appel commun. Celui-ci est en discussion mais d'ores et déjà la FSU et l'UNSA appellent également de leur côté au rassemblement à la même heure et au même endroit.