Depuis le mois de novembre la fermeture du site de chez Copirel à Mazeyrat d’Allier a été annoncée par le groupe international COFEL.
Le site compte 84 salariés. Le groupe fabrique la literie BULTEX (créée à Mazeyrat), MERINOS et EPEDA. Il est leader du marché national avec 350 000 sommiers et 1 million de matelas fabriqués dans les 5 sites COPIREL en France.
Les deux actionnaires, à 50%, sont l’espagnol PIKOLIN et le sud africain STEINHOFF également actionnaire principal de Conforama.
De l’aveu même des dirigeants, la fermeture n’a pas été décidée pour des raisons de manque de commande ni de rentabilité du site mais pour augmenter encore les profits ! Les derniers comptes connus, ceux de 2017, étaient largement positifs. La production sera transférée dans d’autres sites du groupe « pour des raisons d’efficience ».
D’un trait de plume, pour mieux servir des actionnaires, ils veulent donc réduire à la misère plus de 80 familles et mettre en danger toute l’économie des communes du secteur !
Plusieurs actions ont déjà eu lieu : manifestation à Langeac et à Brioude puis manifestation au siège à Boulogne Billancourt mardi 8 janvier.
Les syndicats présents dans l’entreprise, FO et CGT, ont posé auprès de la direction et des pouvoirs publics leurs revendications en matière de continuité industrielle du site et maintien de l’emploi, indemnités supra légales, prise en charge des formations…
Les dirigeants du groupe ne répondent pour le moment à aucune de ces revendications. Ils ont annoncé vouloir un plan social « exemplaire ». Exemplaire, oui, mais pour les actionnaires.
Ils ont même renié leur engagement à se rendre à une réunion prévue en sous préfecture de Brioude avec les représentants du personnel et les élus locaux le jeudi 10 janvier, demandant que celle-ci ait lieu par visio conférence !
Tant de mépris, c’est la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Dès jeudi, les salariés ont cessé le travail et se sont réunis pour décider de la conduite à tenir pour augmenter le rapport de forces. Ils sont déterminés ! Les dirigeants voudraient que tout soit bouclé fin février, les salariés n’acceptent pas.
Mardi 15 janvier à 9 heures ils se ressembleront devant la Préfecture avec la population et les élus locaux pour exiger une réponse à leurs revendications.
L’Union Départementale FO sera présente à leurs côtés et demande à tous les militants qui le peuvent à leur apporter également leur soutien par leur présence.