Ce mercredi 27 septembre 2017 à 14h, ce sont près d’une centaine de militants qui se sont réunis devant la Préfecture du Puy-en-Velay, répondant à l’initiative des fédérations de l’Education Nationale FNEC FP FO – FERC CGT – FSU – UNSA et SUD. Les Unions départementales FO et CGT avaient également soutenu cette initiative. Il s’agissait de dénoncer la politique gouvernementale visant à se débarrasser des « contrats aidés ».
Le message « Pas un contrat aidé au chômage » porté par les militants FORCE OUVRIERE était particulièrement explicite.
Guy THONNAT au nom de l’Union Départementale FO a indiqué : « 166 000, c’est le nombre d’emplois que le gouvernement MACRON a décidé de supprimer d’un trait de plume. Un véritable plan social, une véritable catastrophe pour ces milliers de personnes et leur famille. Une mesure d’une brutalité inouïe.
Loin de nous, mes chers camarades, l’idée de défendre la permanence de contrats précaires rémunérés aux alentours de 600€ mensuels. Depuis plus de 30 ans, nous nous insurgeons contre l’exploitation de ce que les gouvernants successifs appellent le traitement social du chômage. Des TUC, aux emplois jeunes en passant par les CES, les CEC, les CAE, les contrats d’avenir, et aujourd’hui les CUI, nous en avons vu défiler des contractuels sans aucune perspective d’emploi et qui malgré tout sont devenus indispensables désormais dans les services et associations. (…)
Pour FORCE OUVRIERE les choses sont claires. Il faut réemployer toutes ces personnes immédiatement. Il faut les embaucher avec de vrais contrats ou un vrai statut et un vrai salaire. C’est vital pour elles, c’est indispensable pour les services dans lesquels elles travaillent. »
Pour Pierre MARSEIN, Secrétaire de l’Union Départementale CGT, c’est inacceptable, c’est la même logique que la loi travail et les ordonnances MACRON. Précariser les salariés, c’est les rendre vulnérables et les tenir à la merci des patrons.
La délégation syndicale a été reçue par Monsieur le Secrétaire Général de la Préfecture et une représentante de la DIRECTTE.
Elle a exposé, secteur par secteur les conséquences de la suppression des emplois aidés dans les services, administrations et associations.
A l’école, où il y a une nécessité absolue de maintenir l’ensemble des emplois d’accompagnement des enfants handicapés, de surveillance, de maintenance ou d’aide administrative.
A l’hôpital où les non renouvellement sont d’ores et déjà engagés à Craponne, Paulhaguet, Brioude,… ce sont les actes essentiels pour les personnes qui ne pourront plus être effectués correctement (soins, douche, …)
Dans les communes, où nombre d’emplois de fonctionnaires sont occupés par des contrats aidés dans les cantines, les accueils périscolaires, dans les classes maternelles, il en va de même.
Dans l’action sociale, les associations, les clubs sportifs… cette mesure met directement en péril à la fois les personnes et l’existence des services.
En réponse, le représentant de l’ETAT a justifié ces suppressions. Il s’agirait de limiter la précarité. (De qui se moque t-on !) Mais il a également indiqué que des consignes avaient été données pour maintenir les emplois aidés dans certains secteurs : l’aide aux enfants handicapés, les services de cantine, d’ATSEM et de surveillance des communes, certains secteurs de l’urgence sanitaire et sociale (aide à l’hébergement sanitaire et social, association qui œuvre à l’aide alimentaire, structures médicalisées dont les hôpitaux).
FORCE OUVRIERE s’est étonnée de cette réponse qui ne correspond pas à la réalité de terrain : déjà des personnes occupant des "postes" Aides aux enfants handicapés, des emplois dans des hôpitaux et des maisons de retraites ont été remerciées.
Le représentant de l’Etat a été incapable d’indiquer quels dispositifs de substitution l’Etat envisagerait de mettre en œuvre pour suppléer les emplois non renouvelés. Il s’agit d’une mesure d’économie assumée.
Pour FO comme pour l’ensemble des organisations présentes, il n’y a pas d’autres solutions : embaucher ou réembaucher tous les contrats aidés et les transformer les emplois en emplois statutaires ou en contrats à durée indéterminée.