C’est dès jeudi soir 16 mars que la première équipe de nuit de chez Fareva à Saint Germain Laprade a décidé de la grève pour les salaires à l’appel du syndicat FO, majoritaire dans l’entreprise. Ce qui a mis le feu aux poudres c’est la proposition ridicule de 0,6% d’augmentation générale pour 2017, après 0% en 2016, ce qui représentait en moyenne 13€ pas salarié. Mais une autre information résonnait comme une provocation : des bonifications à hauteur de 140 000 € ont été accordées aux cadres de l’entreprise.
« C’est une marque de mépris », « chacun doit être traité à la même enseigne » entendait-on dans les piquets de grève. Tous les salariés de la production se sont donc retrouvés dans la revendication du syndicat : 50 € d’augmentation pour tous.
A partit de 7h00, le vendredi matin, tous les délégués et représentants du personnel FO étaient donc présents à la prise des postes pour discuter avec les salariés du bien-fondé de leur revendication : c’est très majoritairement que les salariés des équipes et de la journée sont entrés dans la grève, à la suite de leurs collègues de nuit, à tel point que la production a commencé à s’arrêter.
Une première rencontre a eu lieu dans la matinée, sans grand résultat. Mais voyant que le grève ne fléchissait pas et que le week end arrivait, avec de nouvelles équipes, la direction est finalement entrée en négociation le vendredi après midi.
Un compromis a pu être trouvé : 0,8% d’augmentation avec un plancher à 25 € (ce qui représente plus de 1.5% d’augmentation pour les jeunes salariés) et pour les cadres, l’enveloppe d’augmentation donnée par la direction sera aussi de 0,8%.
Pour le syndicat FO, le résultat est important : « c’est la première grève sur des revendications d’entreprise que nous faisons depuis que nous sommes rachetés par FAREVA. Nous sommes aujourd’hui dans une entreprise en gestion autonome même si elle est rattachée au groupe. C’est au niveau de l’entreprise que les négociations, mais aussi la participation se discute, ce qui est moins favorable pour nous. Le point positif c’est aussi que nous avons eu le rapport de forces pour nous. (Forte mobilisation) Cela servira pour l’avenir » déclare le délégué syndical FO, Lionel MOUILHADE