Du lundi 10 octobre au vendredi 14 octobre 2016, ce sont dix-huit délégués du SNUDI-FO, du SNFOLC et du SNETAA-FO de Haute-Loire qui se sont rendus dans le Nord, à Gravelines, pour assister au 17ème Congrès de la Fédération Nationale de l’Enseignement, de la Culture, et de la Formation Professionnelle FORCE OUVRIERE (FNEC-FP-FO) sous la présidence de son Secrétaire Général, Hubert Raguin.
Dès l’ouverture de ce Congrès FNEC auquel participaient près de 1 000 délégués _ enseignants de maternelle, du primaire, des collèges, des lycées généraux, technologiques, professionnels, de l’enseignement supérieur mais aussi des personnels administratifs, de l’AFPA, de l’Action culturelle, de Direction d’établissement _ il a été rappelé par le représentant de l'Union Locale de Dunkerque, que le Nord était une région traditionnelle de combats ouvriers et que la période actuelle méritait que l’on se souvienne de « l’héritage de nos Anciens » pour poursuivre cette tradition de lutte.
Les mêmes mots d’ordre de « résistance » et de « solidarité internationale » entre les peuples et pour les classes ouvrières du monde entier ont été repris par les délégués du Burkina Faso, du Niger, de la Tunisie ou encore d’Allemagne venus faire part à leurs camarades français des combats qu’ils menaient également dans leurs pays respectifs : pour une Ecole libre et laïque, pour une société libre et égalitaire, pour une véritable reconnaissance des droits des salariés du privé comme du public et surtout, contre l’arrêt de toute forme de répression syndicale.
Tous les camarades des différents secteurs de la fédération qui se sont exprimés à la tribune ont tous rappelé leur attachement à des valeurs républicaines et laïques _ mais au vrai sens du terme, c’est-à-dire pas celles de la Charte de la laïcité (gouvernementale) qui ne laisse transpirer que des relents passéistes et nauséabonds de l’Etat de Vichy, entre autres _ comme conditions indiscutables au rétablissement d’une véritable démocratie.
Ils ont rappelé aussi leur opposition et leur détermination à renverser le rouleau compresseur gouvernemental qui a cherché depuis la Loi Peillon de Refondation de l’Ecole (2013) à démanteler l’Ecole de la République par la mise en place de contre-réformes : celle des rythmes scolaires dans le Primaire, celle de la réforme du Collège, celle du transfert de la carte des formations pour les Lycées Généraux-Technologiques et Professionnels… Tout comme, ils ont rappelé leur volonté de continuer à se battre pour que la Loi travail soit ABROGEE, parce qu’elle n’est que l’instrument de la négation et de mise à mort de notre République sociale, Une et indivisible.
C’est d’ailleurs ce point que les quatre invités internationaux ont largement relayé auprès de tous les militants réunis, en expliquant que toutes les actions, les manifestations et les déclarations officielles _ exigeant au plan national l’ABROGATION de cette Loi _ avaient redonné de l’espoir, du courage et de la force à leurs compatriotes pour « aller de l’avant » et lutter sur la base de revendications similaires à celles des Français.
Tous les délégués qui sont intervenus ont rappelé aussi, partout et à tout moment, la nécessité et la responsabilité que les syndicats Force Ouvrière avaient d’être vigilants, d’être sur le terrain au plus près de leurs adhérents et d’être réactifs pour poursuivre le développement à tous les niveaux départementaux et nationaux, des syndicats de base, des fédérations (dont celles de la FNEC et de la FGF) mais aussi de la Confédération. Et ce, jusqu’à devenir la 1ère organisation syndicale nationale pour le public comme pour le privé !
Durant le Congrès, des résolutions propres aux différents secteurs de la fédération ont été élaborées pour fixer la « ligne d’actions » de chaque syndicat et s’inscrivant dans le cadre des deux résolutions (générale et sociale) élaborée pour fixer la « ligne d’action » de la FNEC-FP FO. Des motions ont également été adoptées à l’unanimité comme par exemple, celle dénonçant la répression syndicale et l’acharnement des autorités contre des syndicalistes, en France comme à l’étranger.
Cette « évaluation par compétences », inscrite dans le cadre du PPCR (parcours professionnel carrière et rémunération), ce n’est rien d’autre pour les fonctionnaires que la volonté gouvernementale de mettre en place dans les boîtes privées, l’accord d’entreprise et le contrat individuel en lieu et place des accords de branches et des conventions collectives. Laisser passer cela reviendrait à laisser le gouvernement dire : « Nous avons franchi le Rubicon. Maintenant, nous pouvons donc détruire toute la charpente républicaine au profit de la nouvelle territorialisation c’est-à-dire des règles locales, d’autonomie d’établissements publics comme privés ».
Pour tous les adhérents et militants de la FNEC-FP-FO, c’est inacceptable ! Tous les intervenants ont d’ailleurs dit que c’était la raison fondamentale pour laquelle, ils étaient déterminés à lutter de toutes leurs forces pour préserver tous les statuts particuliers de la Fonction Publique, constituée dans le domaine de l’enseignement, en différents corps : celui des Professeurs des Ecoles, de celui des Professeurs Certifiés ou Agrégés des Collège et Lycée, de celui des Professeurs Certifiés des Lycées Professionnels, de celui des Enseignants-Chercheurs… A ce titre, ils ont réitéré leur colère devant la volonté gouvernementale de mettre en place le Corps unique, autrement dit pour introduire la concurrence entre les personnels et la déqualification, conditions indispensables pour eux à la baisse du coût du travail chez les fonctionnaires.
La situation est devenue tellement pourrie et alarmante que le syndicat Force Ouvrière des chefs d’établissement (ID-FO) en est réduit au plan départemental comme au plan national, à organiser une action qu’ils ont baptisé les « Vendredis de la colère » et pour laquelle, ils ont largement les délégués présents à relayer leur appel et à signer le plus largement possible leur pétition en ligne : http://www.ietd.com/actualites/autres-actualites/jesoutienslesdirectionsdetablissementscolaire/. Leur Secrétaire Général a ajouté que « si les vendredis ne suffisaient pas, eh bien, ce serait la semaine de la colère. Et si la semaine de la colère ne suffisait pas, eh bien ce serait le mois de la colère. Et si, ce n’était toujours pas suffisant, eh bien, ce serait l’année de la colère ». Leur action pourrait, de ce fait, tout à fait servir de moteur à d’autres initiatives du même genre dans d’autres secteurs de l’éducation.
En conclusion de ce 17ème Congrès, le Secrétaire Général de la Fédération de l’Enseignement (Hubert Raguin, FNEP-FP-FO) comme le Secrétaire Général de la Confédération (Jean-Claude Mailly, CGT-FO) ont martelé la nécessité à combattre par tous les moyens ces « Coups d’Etat » (par 49.3 répétés) contre les salariés et les fonctionnaires pour en finir avec la Loi Travail, la Loi de Refondation et ses corollaires ou instruments iniques que sont « l’Evaluation des enseignants par compétences » ou le PPCR (parcours professionnel carrière et rémunération).
Faire sauter tous ces verrous, c’est permettre de faire tomber « TOUT LE CHATEAU DE CARTES ANTIREPUBLICAIN » que les gouvernants s’acharnent à construire contre les citoyens en France, en Europe et dans le monde.
Une seule solution : la mobilisation de toutes les forces pour venir à bout
une fois pour toute de toutes ces projets antisociaux !
Fidèle à la tradition du Nord, une fanfare venue de Dunkerque a ouvert la soirée du jeudi 13 octobre consacrée au repas fraternel. Récompense d'un travail militant intense et placé sous le signe de la "solidarité internationale", Hubert Raguin _ Secrétaire Général de la FNEC-FP-FO, ré élu _ a clôturé ce 17ème Congrès .
Des militants de la Haute-loire se sont vu confier des responsabilités ausiis bien dans la Fédération que dans ses syndicats nationaux :
- Pour la FNEC FP FO :
- oRoland THONNAT a été réélu secrétaire fédéral
- oGuy THONNAT a été réélu la commission exécutive fédérale
- oRoland THONNAT a été réélu secrétaire fédéral
- Pour le SNUDI FO :
- oRoland THONNAT a été réélu secrétaire général adjoint
- oVincent DELAUGE a été élu au bureau national
- o Jean Marie BAYARD a été élu à la commission des conflits
- oRoland THONNAT a été réélu secrétaire général adjoint
- Pour le SNFOLC FO :
o Agnès CHICHEREAU a été réélue à la Commission exécutive nationale
La FNEC FP FO, avec ses syndicats, sort renforcée de ce congrès
et en ordre de marche pour défendre les intérêts des personnels !