La rentrée scolaire 2016 vient de se dérouler. L’Inspecteur d’Académie de Haute-Loire a largement communiqué sur une baisse des effectifs dans l’enseignement public qu’il explique par le départ de familles hors du département.
Après le Comité Technique qui s’est tenu lundi 5 septembre, la FNEC FP FORCE OUVRIERE tient à apporter un démenti clair aux allégations du directeur départemental.
En effet, la baisse des effectifs constatés est le résultat de la non-prise en compte des enfants de 2 ans sans l’existence d’un projet d’accueil, de la réforme des rythmes scolaires, de la mise en place de la Convention Elus/Rectorat, de la fuite des élèves suite aux décisions et orientations de l’Administration en particulier de la mise en œuvre de la loi de refondation de l'école.
- Quand l’INSEE reconnaît une hausse démographique pour le département, l’inspecteur d’académie constate une baisse des effectifs.
- Quand les écoles accueillent des enfants de 2 ans, Monsieur l’Inspecteur d’Académie refuse de les prendre en compte dans les effectifs ou soumet leur scolarisation à l’existence d’un projet particulier.
- Quand l’école publique se débat avec la réforme des rythmes scolaires, l’enseignement privé peut conserver un rythme d’école sur 4 jours
Les orientations ministérielles et les décisions qui en découlent, prises par Monsieur l’Inspecteur d’Académie s’avèrent être une catastrophe pour l’école publique. De fait le responsable local de l’Education Nationale est devenu un véritable sergent recruteur au compte de l’école privée.
- Ainsi a BRIOUDE, le projet commun du Maire et de l’Inspecteur d’Académie de regroupement/fermetures de 4 des 6 écoles de la ville s’avère t-il un fiasco terrible : plus de 70 élèves (12%) ont quitté l’école publique à cette rentrée quand l’école privée a vu ses effectifs augmenter de 47 élèves. FO a demandé l’abandon de ce projet.
- Ainsi à ROSIERES, en annonçant la fermeture d’1/2 poste à l’école publique l’Inspecteur d’Académie décide t-il de laisser la voie libre à l’école privée.
- Ainsi pour la première fois, sur la ville du PUY et sur MONISTROL les effectifs du privé ont dépassé ceux du public dans les collèges.
- Ainsi le refus d’ouverture d’une classe de 5éme à Craponne met-elle en difficulté le collège public puisque ce sont 31 élèves qui vont s’entasser dans des classes au mépris des règles de sécurité, alors que la concurrence scolaire est là.
L’obsession de mise en œuvre de regroupement d’écoles résultant de la convention passée entre les Président de l’association départementale des maires de France (AMF) et le rectorat, se traduit par un désert d’écoles publiques sur le plateau de Pradelles avec la fermeture de l’école de St PAUL DE TARTAS et d’une classe à SENEUJOLS.
- De plus, l’Inspecteur d’Académie met en œuvre un véritable chantage au regroupement à VILLENEUVE D’ALLIER en refusant d’ouvrir le 2ème poste malgré 33 élèves présents.
- Sur le canton de PAULHAGUET, il soumet son accord de dérogation pour la scolarisation des enfants d’âge maternelle concernant 3 enfants de CHASSAGNES et le maintien de la 2ème classe à MAZERAT AUROUZE, à l’engagement des maires dans un processus de regroupement des écoles avec PAULHAGUET.
Lors de ce Comité, l’IA a annoncé quelques mesures qui ne sont pas de nature à améliorer les conditions de travail des enseignants et de leurs élèves : à VALS Maternelle : ½ poste, à VERGONGHEON Maternelle : ½ poste (Quand il a prononcé 1 fermeture à l’école élémentaire voisine en juin) à TENCE Primaire où il réouvre ½ poste après avoir fermé 1 poste en juin.
Dans les collèges, ouverture d’une classe en 6ème et annulation d’une fermeture à Jules Vallès au PUY. Ouverture d’une 5éme à Yssingeaux, d’une 6éme à BRIOUDE et d’une 4éme à St DIDIER. Annulation de la fermeture à MONISTROL.
La FNEC FP FO s’est donc prononcé CONTRE Ces propositions (6 voix)
l’UNSA a voté POUR (2 voix)
la FSU s’est abstenue (2 voix)
Pour la FNEC FP FO, il faut arrêter cette politique de destruction de l’école publique républicaine.
L’école de la refondation, c’est la territorialisation de l’école, c’est l’austérité appliquée à l’école publique et à ses enseignants.
- Stop à la convention élus /rectorat
- Stop à la réforme du collège
- Stop à la réforme des rythmes scolaires