Levés pour certains dès 3 heures du matin , près de de 150 militants FO de la Haute-Loire, dans les deux cars de leur Union départementale, dans les cars de la Loire où dans le TGV spécial du Rhône, et même par leurs propres moyens, sont montés à Paris le 14 juin pour la grande manifestation nationale pour le retrait de la loi travail.
Levés aussi tôt, les services de désinformation du gouvernement annonçaient des chiffres 5 heures avant le départ à 13 heures: 75 000. 3 heures de bouchon portes d'Italie, les derniers manifestants qui ont démarré à 18 heures de la place d'Italie, qu'importe pour les propagandistes de la loi rétrograde, il fallait démontrer qu'il n'y avait pas de manifestation à Paris.
"Radio Paris ment, Radio Paris ment, Radio Paris est allemand" chantait Pierre Dac depuis Londres, pendant l'occupation allemande. Depuis quelques jours, nous nous croyons revenus à cette triste époque.
Après les mensonges sur les chiffres, le 15 juin, ce fût un déchaînement sur un unique thème : syndicats = casseurs. Pourtant,tous les syndicats de Police sont unanimes à déclarer qu'ils n'ont aucune consigne pour contrer les casseurs, qui n'ont rien à voir avec les organisations syndicales.
Mais là aussi, qu'importe "plus le mensonge est gros, plus il passe. Plus il est répété, plus le peuple le croit", selon l'expression de Goebbels, Ministre de la propagande du 3ème Reich.
Mais voilà, le peuple ne croit plus aux mensonges.
Le sentiment qui dominait au retour de la manifestation (à 3h00 pour certains), c'était l'enthousiasme et la détermination. Les dizaines de SMS reçus par tous les manifestants de ceux qui étaient restés sur place témoignaient que le million que nous étions dans les rues était porteur de l'exigence de millions de salariés.
Ce gouvernement minoritaire, ce gouvernement aux abois ferait bien d'entendre raison, d'écouter nos revendications, de discuter.
Au lieu de cela, il poursuit dans l'escalade antidémocratique. Maintenant c'est le doit de manifester qui est en cause. A Paris, la Préfecture de Police veut imposer un rassemblement statique le 23 juin au lieu d'une manifestation. Toutes les organisations syndicales le refusent.
Nous répondrons à ce gouvernement comme il se doit : le 23 juin, nous manifesterons, le 28 juin, nous irons porter les millions de votations à la Préfecture et nous ne lâcherons pas !
Comme l'a décidé notre commission exécutive confédérale, si le gouvernement devait recourir au 49-3 nous remettrons le couvert à la rentrée.
Bravo à tous les camarades qui ont fait la réussite du 14 juin et merci à nos chauffeurs de bus pour leur patience et leur disponibilité.