François Hollande en sera pour ses frais ! Il voulait nous faire croire que le combat pour le retrait de la loi El Khomri était derrière nous, nous étions à nouveau des milliers à manifester au Puy en Velay ce 28 avril, et des centaines de milliers dans toute la France autour d’une même exigence : le retrait de la loi travail.
Principalement composé de militants de FO et de la CGT, le cortège de 3000 salariés en grève s’est ébroué de la place Cadelade jusqu’à la Préfecture, en passant par la Rue Pannessac, dans une ambiance revendicative. Le ton était donné par les sonos des organisations syndicales qui se sont mises à l’unisson devant la Préfecture pour les prises de parole des responsables des Unions Départementales FO, CGT, CFTC, de la FSU et de Solidaires, qui avaient appelé ensemble à la manifestation.
Pour l’Union Départementale FORCE OUVRIERE, voici l’intervention qui a été faite :
« Mes chers camarades,
Aujourd'hui 28 avril à nouveau nous affirmons notre détermination. Nous sommes trois mille ici au Puy, des centaines de milliers dans toute la France.
Il n'était pas facile de mobiliser aujourd'hui avec la période des congés scolaires qui n'est pas terminée, et pourtant nous avons réussi.
Nous avons répondu à l'appel à la grève et à la manifestation de nos confédérations de la CGT, de la CGT-FO et ici en Haute Loire de la CFTC, de la FSU et de Solidaires. Nous sommes avec les organisations de lycéens et d'étudiants.
Nous sommes tous unis sur un même but, sur une même revendication depuis le 9 mars : le retrait de la loi El Khomri.
Cette unité sur cette même exigence, depuis un mois et demi c'est notre force et le gouvernement a été obligé d'en tenir compte.
Il a été obligé de revoir à la baisse certaines de ses exigences. Mais pour nous ce n'est pas satisfaisant : tant que la hiérarchie des normes sera remise en cause, tant qu'il sera possible d'appliquer de façon différente le droit du travail d'une entreprise à l'autre, nous continuerons à exiger le retrait de cette loi. Elle n'est ni négociable, ni amendable !
Le gouvernement veut nous ramener à l'esclavage, nous ne sommes pas de ceux, comme la CFDT, qui veulent discuter de la longueur de la chaîne.
C'est le MEDEF qui a exigé cette loi. Ce que veulent les actionnaires des multinationales, c'est nous exploiter sans contrainte. Mais face à notre mobilisation le MEDEF a peur, et maintenant il menace de retirer son soutien au gouvernement s'il reculait.
Et bien le MEDEF a raison d'avoir peur. Nous sommes des milliers, des centaines de milliers, des millions à exiger le retrait de cette loi pourrie. Nous avons l'opinion publique avec nous, et nous n'avons pas l'intention de fléchir.
Nous avons toutes les raisons d'être optimistes. Le mardi 3 mai, s'ouvrira le débat à l'assemblée nationale. D'ores et déjà nous savons qu'il faudra des semaines, peut être même des mois pour que le vote final ait lieu. C'est un premier résultat de notre mobilisation.
Alors ce temps que nous avons réussi à gagner, nous allons le mettre à profit pour développer le rapport de forces pour qu'il n'y ait pas de vote du tout. Oui, le projet de loi El Khomri peut finir comme le projet de réforme de la constitution: à la poubelle !
Ce projet de loi est le symbole de la politique antisociale d'austérité que nous subissons, dans le privé comme dans le public. Le retrait de la loi El Khomri sera un point d'appui pour la satisfaction de toutes nos revendications en terme de statuts, de salaires, de conditions de travail.
C'est pour cela que nos confédérations au plan national ont décidé de monter d'un cran. Elles nous appellent, dans les entreprises, dans les établissements, dans les services, partout à organiser des assemblées générales pour discuter et décider de la poursuite de l'action, de la poursuite de la grève, pour le retrait du projet de loi.
La grève reconductible, ça ne se décrète pas, ça se construit. Alors à l'issue des cette manifestation prenez les dispositions pour organiser dans les jours qui viennent sur les lieux de travail, avec les organisations syndicales engagées dans la bagarre, ces assemblées générales. Cela a déjà commencé à se faire, il faut le généraliser.
Nous nous retrouverons dimanche premier mai pour manifester ensemble à l'occasion de la journée internationale de revendications des travailleurs pour revendiquer encore le retrait de la loi El Khomri.
Le 3 mai, Jean Claude MAILLY pour FO et Philippe MARTINEZ pour la CGT prendront la parole devant l'Assemblée Nationale pour exiger des députés qu'ils ne votent pas cette loi pourrie.
Le combat va continuer mes camarades, avec vous tous. Restons unis et déterminés pour gagner, pour préparer la grève, jusqu'au retrait. »
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