N'en déplaise à l'Eveil nous n'étions pas 500 mais plus de 1500 à manifester au Puy pour le retrait du projet de loi El KHOMRI à l'appel de FO, de la CGT, de la FSU, de Solidaires et de la CFTC. Des groupes de jeunes étaient présents venus des lycées du Puy, d'Yssingeaux et de Monistrol et de l'IUT. De même des délégations de salariés de tous les secteurs étaient là : Papéteries d'Espaly, FAREVA, Géant, professeurs de lycées professionnels, des écoles, des lycées et des collèges, territoriaux, DIEHL Metal, finances publiques, Supermarché Casino, URSAFF, PAJEMPLOI, J et M Plast, Sauvegarde, PEP, Orange, Hôpital Ste Marie, Tanneries du Puy, Hôpital Emile Roux, Pôle Emploi, ADAPEI, agents du Conseil Régional,SNOP, retraités...
Vous trouverez ci dessous l'intervention de l'Union Départementale FO lors de ce rassemblement.
" Mes chers camarades,
Malgré l’annonce précipitée de ce rassemblement, vous êtes venus aujourd’hui par centaines, lycéens, étudiants, apprentis, salariés du privé, salariés du public, retraités. L’Union Départementale FORCE OUVRIÈRE vous salue.
Ce qui nous rassemble ici c’est une même exigence, celle du retrait de la loi travail, ou plutôt faudrait-il dire, la loi contre le code du travail.
Cette exigence du retrait, nous la portons ici au Puy en Velay. Cette exigence du retrait c’est celle de nos organisations syndicales au plan national, la CGT, la CGT FORCE OUVRIÈRE, la FSU et Solidaires avec les organisations d’étudiants et de lycéens.
Notre force c’est cette unité, de la base au sommet autour de cette exigence. Nous ne nous laisserons pas dévier de notre but !
Bien sûr, il y a quelques tentatives minables pour nous diviser.
Il y a ceux qui font semblant de s’opposer à la loi pour au bout du compte obtenir quelques aménagements à la marge.
Il y a ceux qui tentent d’opposer public et privé au lieu de frapper ensemble.
Mais, aujourd’hui 9 mars nous donnons le coup d’envoi d’une mobilisation qui ira à son terme, le retrait total et définitif de la loi anti-code du travail, de la loi 100% patronale.
Non nous ne sommes pas des rétrogrades ! Il y a plus de 150 ans que le Code du Travail s’est construit, pierre par pierre, pour protéger les ouvriers contre l’arbitraire patronal de la même façon sur tout le territoire national, sur chaque lieu de travail.
La loi Valls – Hollande - El Khomri c’est l’inverse : c’est dans l’entreprise qu’elle veut définir les règles. Ce n’est plus loi qui protège les salariés contre les patrons, c’est la loi du patron, qui s’imposera, dans chaque entreprise, contre les salariés !
Non, nous ne sommes pas des rétrogrades en défendant l’architecture actuelle de notre Code du Travail. Les rétrogrades ce sont tous ceux qui soutiennent cette loi, de gauche, de droite, du MEDEF ou de la CFDT. Ils veulent nous ramener à plus de 150 ans en arrière, nous ne les laisserons pas faire !
Nous ne les laisserons pas installer un chantage permanent à l’emploi pour accepter tous les reculs dans les accords d’entreprise : des journées de travail de 12 heures, des semaines de 60 heures, des repos quotidiens fractionnés, des astreintes non récupérées, des baisses de salaires.
Nous ne les laisserons pas contourner les organisations syndicales via le référendum.
Nous ne les laisserons pas nous licencier plus facilement, sans que ça leur coûte cher.
Nous ne les laisserons généraliser la précarité, jusque dans nos accords collectifs qui deviendront à durée limitée !
Il n’y a rien à négocier ni à amender dans cette loi, elle doit être retirée !
Ce gouvernement s’attaque au code du travail comme il s’attaque à tous nos droits collectifs : les salaires des fonctionnaires congelés, les retraites bloquées, le travail du dimanche banalisé, les statuts en danger, l’enseignement dévasté, la république morcelée en grandes régions concurrentes.
C’est le moment de pousser tous ensemble, public et privé, jeunes et salariés. Gagner sur la loi El Khomri c’est enfoncer un coin dans toute la politique d’austérité, c’est donner de la force à toutes nos revendications.
Aujourd’hui 9 mars nous sommes mobilisés, ici et dans toute la France. D’ores et déjà nos organisations ont décidé d’une journée nationale de grève le 31 mars.
Alors partout, réunissez vous, discutez, décidez. Ce que nous devons parvenir à réaliser c’est à bloquer le pays. Notre objectif c’est la grève interprofessionnelle pour le retrait de la loi, alors dès maintenant préparons là.
Ce rassemblement n’est pas une fin en soi. C’est un avertissement, c’est un coup d’envoi. Nous nous retrouverons le 31 mars dans la grève interprofessionnelle et peut être avant si d’autres initiatives sont prises.
Tous ensemble, nous allons gagner. Elle n’est pas négociable, elle n’est pas amendable cette loi pourrie ! Oui, nous allons imposer son retrait ! "