Le 31 mars, la grève pour le retrait de la loi ElKhomri a été très suivie. Sa basant sur le tract départemental CGT, FO, CFTC, FSU, Solidaires, des appels à la grève ont été lancés dans la plupart des entreprises, commerces et services du département avec des taux de grévistes parfois impressionnants, comme ces 100 % dans un atelier de Valéo à Sainte Florine mais aussi été suivis aux Papéteries, à la Sauvegarde de l'Enfance, aux pupilles de l'Enseignement Public, chez Géant, au supermarché Casino, chez Fareva, Bonna Sabla, SIEL IPS, MICHELIN, l'Hopital Sainte Marie, la maison de retraite Saint Joseph, le foyer Bon accueil, à la Poste et France Télécom, à Pole Emploi, à la CPAM, l'URSSAF, PAJEMPLOI et la CAF...
Les fonctionnaires étaient aussi venus en nombre de l'enseignement primaire et secondaire, des hôpitaux du Puy, de Craponne, d'Yssingeaux, de Brioude, de la fonction publique territoriale, des finances publiques, de la pénitentiaire, de la justice, avec des taux de grévistes conséquents comme les 30% à la DGFIP ou les 40% dans l'enseignement du premier degré.
Ce sont donc 5000 manifestants qui se sont rassemblés à 10h30 place Cadelade au Puy avec un peu plus d'un millier dans le cortège FORCE OUVRIERE. Au plan national, ce sont 1 millions 200 000 manifestants qui ont été recensés par les organisations syndicales, du jamais vu depuis 2010!
Derrière la banderole de tête, les lycéens ouvraient la marche avec leurs banderoles et pancartes mais aussi arborant autocollants et drapeaux syndicaux: tout un symbole.
La manifestation s'est déroulée aux cris de " loi El Khomri, loi pourrie !", "Retrait, retrait", "Loi des patrons non non non"...
Lors des prises de parole de fin de manifestation, Pascal SAMOUTH, pour FORCE OUVRIERE a déclaré : "Aujourd'hui, c'est une force qui se lève, tous unis, étudiants, lycéens, salariés, du public comme du privé, pour exiger le retrait de la loi El Khomri !
Le gouvernement doit en tenir compte. François Hollande vient de retirer son projet de modification constitutionnelle sur la déchéance de nationalité, rien n’empêche qu’il fasse de même pour le projet de loi travail, qu'il le mette à la poubelle !
Si le projet de loi n'est pas retiré, si le processus parlementaire n'est pas stoppé, nous serons fondés à frapper encore plus fort pour gagner.
Le 24 mars, nos confédérations ont déclaré ensemble :
« A l'issue de la journée du 31, le gouvernement doit répondre. Si tel n'était pas le cas, les organisations signataires inviteront les salarié-es et les jeunes à débattre la poursuite de l'action dans les jours suivants et à renforcer les mobilisations, y compris par la grève et les manifestations. »
Oui mes camarades, débattons de la poursuite de l’action. Débattons dès maintenant. Il nous faut être efficaces pour gagner.
L’efficacité, ce n’est pas une manif par semaine, ou une manif le samedi. Nous en avons déjà fait l’expérience en 2010, nous ne voulons pas aller à l’échec.
L’efficacité, si le gouvernement s’obstine, c’est se donner les moyens de bloquer le pays, tous ensemble, public et privé, tous ensemble dans la grève, la grève totale, la grève interprofessionnelle, dans l'unité, jusqu'au retrait total.
Alors préparons nous, camarades, débattons, décidons, tous unis, mes camarades, public, privé, salariés, lycéens, étudiants, retraités, tous unis dans la grève jusqu'au retrait !"