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« FLASH INFO » :  Retour d’une prime à l’Hôpital de Brioude !

Avec l’arrivée début janvier d’une nouvelle directrice à l’Hôpital de Brioude, une petite mais bonne nouvelle… dans cet océan de mauvaises et quotidiennes : celui du retour d’une prime que l’ancien directeur par intérim avait sucré aux salarié-e-s, en guise de « cadeau de Noël » ! C’est bien l’action du syndicat encore une fois qui a porté ses fruits !

Nous avons rencontré ce mardi 26 janvier 2016, le Secrétaire FO de l’hôpital de Brioude _ Marc Astier _ qui a répondu à nos questions, concernant cette restitution de prime… et qui nous livre ici son témoignage :

« Tout est parti du fait que les organisations syndicales ont souhaité rencontrer la nouvelle directrice début janvier. Nous souhaitions lui faire part du fait que son prédécesseur(directeur par intérim) avait décidé de supprimer une prime aux aides-soignants en gérontologie et que nous étions opposés à cette mesure. Celle-ci a accédé favorablement mais je précise que FO reste très vigilant sur la restitution de cette prime car nous ne sommes que trop habitué-e-s à toujours devoir avaler des couleuvres : comme des chantages à l’emploi au nom d’une « situation budgétaire » (locale et nationale) présentée comme très difficile, tendue, impossible et j’en passe !

Pour en revenir à cette prime de 90 euros (mensuels), elle intéressait en réalité les personnels aides-soignants (ASH-gérontologie) titulaires d’un diplôme de catégorie C (ce sont les personnels les moins bien rémunérés du service public) qui après avoir suivi une formation spéciale pouvaient prétendre à obtenir ce genre de « rémunération complémentaire ». Cela n’a pas l’air d’une grande victoire, que ce retour de « +90 euros / mois » sur les fiches de paie, mais en fait pour eux-elles, c’est essentiel et surtout le seul moyen de faire augmenter un minimum leur pouvoir d’achat ! Et, ce qui est encore moins une paille, c’est que 7 salarié-e-s sont concerné-e-s par cette mesure : c’est pourquoi FO a tenu à faire à faire en sorte que la direction tienne son engagement jusqu’à ce que cette revendication soit satisfaite.

Revendication qui nous tenait à cœur, d’autant plus que ce droit « à prétendre à » cette prime avait été supprimée par l’ancienne direction, du jour en lendemain sans grandes déclarations explicatives… autre qu’un prétexte bidon avancé en guise d’argument : « l’établissement ne répond pas aux normes de soins en unité fermée Alzheimer ». Or, ce n’est pas exactement la vraie raison de cette suppression.

Je parlais précédemment de vigilance et de chantage, et ce n’est pas un vain mot car il faut savoir et donc comprendre que suite à de gros problèmes d’endettement (prêt toxique contracté en 2006), l’établissement se retrouve avec des difficultés budgétaires de fonctionnement, telles que partout le mot d’ordre c’est : ECONOMIE(S) – ECONOMIE(S) ! Cela se traduit donc par une prévision de CDD non renouvelés, plus de remplacement en cas de personnel manquant-absent… et donc, des suppressions de prime(s) également comme celle que nous avons réussi à obtenir de nouveau. La direction s’apprêterait-elle à reprendre de la main droite ce qu’elle a (re)donné momentanément de la main gauche !? Franchement, je n’en serais pas vraiment surpris.

Autant dire que la situation est très très tendue sur place et que nous en saurons plus après la tenue de l’audit que nous devons prochainement avoir et, à la demande justement de la nouvelle direction ».

Face à ce constat plutôt morose, nous avons demandé à Marc comment il voyait l’avenir proche pour cet établissement et voilà les commentaires que nous avons recueillis également sur ses impressions :

« C’est sûr que nous restons extrêmement vigilants sur ce qui va être annoncé, décidé ! On craint encore et toujours d’avoir pour seule réponse la même litanie, à savoir : « la situation est telle, que le seul moyen de tendre à l’équilibre budgétaire, c’est de faire des économies »… évidemment, de fonctionnement et de postes, s’entend ! Or, pour sortir de ce système infernal, le cheval de bataille des organisations syndicales _ FO en tête, bien sûr _ c’est de dire et de revendiquer, que des orientations soient décidées vers plus d’activités, sur place : soins palliatifs, retour à la norme de la durée moyenne des temps d’hospitalisation, hôpital de jour en chimiothérapie… C’est le seul moyen de combler les pertes d’emploi, voire d’en créer et d’entrer enfin dans un vrai cercle vertueux ».

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