L'album photo du 8 octobre 2015 au Puy
Ce sont près de de 500 militants qui s'étaient rassemblés le 8 octobre pour manifester à l'appel des Unions Départementales CGT et CGT-FO de la Haute Loire, de la FSU et de Solidaires. Le cortège FO comptait 150 manifestants, à peu près le double pour celui de la CGT. La FSU était représentée par une poignée de militants et Solidaires par son responsable départemental.
La banderole de tête était sans ambiguïté vis à vis des attaques gouvernementales : "Pas touche au Code du Travail, Pas touche aux statuts !"
C'est Michelle LEYRE, qui est intervenue à l'issue de la manifestation au nom de l'Union Départementale FO :
" Mes chers camarades,
Pour l'Union Départementale FORCE OUVRIERE, nous sommes face à un gouvernement qui ne connaît qu'une méthode : celle du passage en force, celle du mépris des organisations syndicales, celle du mépris de la démocratie.
Le 9 avril 2015, nous manifestons à 100 000 à Paris, et autant en Province, et nous faisons grève. Et bien pour imposer sa loi Macron, celle qui étend le travail du dimanche et remet en cause les prud'hommes, ce gouvernement utilise l'article 49 ter pour empêcher même toute discussion dans sa propre majorité.
De la même façon, la réforme territoriale est décidée à la hussarde, celle qui met les grandes régions en concurrence entre elles et accentue encore les inégalités.
La réforme du collège appauvrit les connaissances, elle enlève tout caractère national aux programmes et diplômes. En toute logique, le 19 mai dernier, 13 organisations syndicales, représentant 80% des professeurs appellent à la grève pour en exiger le retrait. Et bien c'est ce même jour que choisit le gouvernement pour la publier au Journal Officiel. Quel mépris pour le droit de grève, inscrit dans la constitution depuis 1945 !
Les organisations FO, CGT et Solidaires, qui représentent plus de 50% des personnels, annoncent qu'elles refusent de signer le protocole sur les Parcours Professionnels, les Carrières et les Rémunérations des fonctionnaires. Ce protocole entérine le blocage du point d'indice et remet en cause tout le statut. Et bien c'est le premier ministre en personne qui annonce qu'il va passer outre et appliquer quand même.
Ce gouvernement n'a que les mots de "dialogue social", de "concertation", de "conférence sociale" à la bouche. Le véritable sens de ces mots, camarades, c'est que les organisations syndicales doivent se soumettre et accompagner, jamais refuser ! Si la CFDT ou l'UNSA ont fait ce choix là, ce n'est pas le nôtre. Notre présence ici en témoigne.
Car maintenant, nous sommes face à une offensive de grande ampleur contre le noyau des droits ouvriers : le Code du Travail !
Ce dont le patronat à rêvé, le rapport Combrexelle veut le faire. On voudrait nous imposer une réforme du Code du Travail dans laquelle tous nos droits collectifs seraient passés à la moulinette.
Les accords d'entreprises pourraient être moins favorables que les conventions collectives, et les conventions collectives moins favorables que le Code du Travail !
Et tous les quatre ans, tous ces accords tomberaient d'eux mêmes ! C'est la précarité généralisée, jusque dans nos droits collectifs !
Et pour nos camarades fonctionnaires, Emmanuel Valls a déclaré qu'il faudrait un rapport Combrexelle du statut !
Bien entendu, le MEDEF se frotte les mains. Il en rajoute même une couche en menaçant de remettre en cause les retraites complémentaires, avec des abattements de plus de 30% pour ceux qui n'iraient pas jusqu'à 67 ans !
Bien entendu, une nouvelle fois, Laurent BERGER de la CFDT fait allégeance : "le rapport Combrexelle reprend l'analyse de la CFDT".
Et bien pour nous, au contraire, aujourd'hui, 8 octobre, nous plantons un premier jalon pour affirmer ensemble : pas touche à notre code du travail, pas touche à nos statuts, pas touche à nos retraites complémentaires !
Il n'y a pas d'autre alternative que celle de la résistance et du combat. C'est pour cela que nous serons le samedi 10 octobre dans la manifestation nationale à Paris aux côtés des 13 syndicats de professeurs pour exiger l'abrogation de la réforme du collège.
Il est possible de gagner. En s'organisant pour reconduire la grève, en se rassemblant par milliers avec leurs organisations à plusieurs reprises, les personnels des Hôpitaux Parisiens ont obtenu le retrait du Plan Hirsch de milliers de suppressions d'emplois.
Alors c'est bien vers la grève qu'il faut s'orienter,
la grève pour bloquer le passage en force du gouvernement,
la grève pour sauver nos droits collectifs, notre Code du Travail, nos statuts, nos services publics, nos retraites complémentaires.
Oui, nous sommes déterminés à gagner et à ne pas laisser faire. Alors nous nous retrouverons bientôt, camarades !"