Le mardi 22 septembre 2015, FORCE OUVRIERE tenait son conseil départemental annuel en Haute Loire. C’est à la salle Balavoine, au Puy en Velay, que 140 militants, représentant les syndicats de l’Union Départementale s’étaient donnés rendez vous pour une matinée de discussion.
Frédéric SOUILLOT, Secrétaire Confédéral chargé de la formation syndicale et du développement représentait la confédération dans cette réunion : « Il n’y a pas de rentrée sociale, puisqu’il n’y a pas eu de vacances sociales. A peine la loi Macron adoptée fin juillet, c’est la réforme du Code du Travail qui nous tombe dessus, puis la menace du patronat sur les retraites complémentaires !
On veut nous imposer un système l’allemande où il n’y pas plus de SMIC, plus de Code du Travail, plus de conventions collectives, tout se passerait dans l’entreprise avec des accords à durée déterminée. C’est notre existence comme organisation syndicale confédérée qui est en jeu. »
Au cours de la réunion, 12 intervenants, mandatés par les syndicats, se sont exprimés, au diapason des affichettes placardées dans la salle « Touche pas à mon Code du Travail ! », « Touche pas à mon statut !»
Le rapport Combrexelle, qui doit servir de base à la réforme du Code du Travail était sur la sellette « Notre raison d’être comme syndicat, c’est d’améliorer les intérêts matériels et moraux des salariés. Dorénavant, nous devrions négocier pour améliorer la compétitivité de l’entreprise, c’est l’inverse ».
« Nous avons fait grève et nous avons sauvé notre accord d’entreprise. Avec des accords qui tomberaient tous les quatre ans, ce que le patronat n’arrive pas à nous voler à cause du rapport de forces, la loi va lui donner toute latitude pour le faire légalement. »
Côté secteur public, les déclarations du Ministre de l’Economie sur le statut des fonctionnaires ont également soulevé la colère :
« Le Président de la République a apparemment donné tort à Macron, mais il a incité les fonctionnaires à se moderniser et s’adapter. Ça veut dire la même chose. Le statut est sur la sellette, avec la réforme territoriale, les régions pourraient déroger aux lois et règlements. C’est la même chose que la réforme du Code du Travail. En Haute-Loire, il est même prévu une convention qui confierait la gestion des fermetures de classes et les regroupements d’écoles aux maires ! »
« Les fédérations de fonctionnaires FO ont décidé ne pas signer l’accord PPCR. C’est une attaque contre notre statut qui entérine qu’il n’y a plus de négociations sur le point d’indice. »
« La réforme des collèges, cela veut dire que d’un établissement à l’autre il n’y a plus les mêmes enseignements, les mêmes horaires. Tous les collègues comprennent que c’est la même chose que l’attaque contre le Code du Travail ! »
De ces interventions, une même conviction s’est dégagée : l’heure est à l’action interprofessionnelle.
C’est ce qu’affirme très clairement la résolution adoptée à l’unanimité des représentants :
« MEDEF et CFDT soutiennent le rapport Combrexelle, base à la future réforme du Code du Travail (…)C’est l’existence même de notre confédération, fondée sur le contrat collectif, qui est en cause.
Alors que le gouvernement cherche à associer les organisations syndicales à la mise en œuvre de sa politique anti sociale, le Conseil Départemental affirme au contraire que l’heure est à la préparation de la grève interprofessionnelle avec une manifestation nationale à Paris, pour nos revendications :
- Défense du Code du Travail, de la hiérarchie des normes et du principe de faveur et du statut des fonctionnaires,
- Retrait de la réforme territoriale, de la loi Macron et de la loi Rebsamen
- Augmentation des salaires, du point d’indice des fonctionnaires, des retraites, pensions et allocations,
- Défense des retraites complémentaires gérées paritairement : ni pénalité, ni recul de l’âge, ni baisse des pensions!
C’est parce que dans le département ces revendications là sont communes avec la CGT, la FSU et Solidaires que l’Union Départementale FO sera présente le 8 octobre au rassemblement et à la manifestation au Puy en Velay.
Pour informer largement les militants et les salariés des projets gouvernementaux et des revendications et analyses de FORCE OUVRIERE, pour préparer la riposte, l’Union Départementale FORCE OUVRIERE décide d’ores et déjà d’une campagne de réunions dans tout le département. »