Pour soutenir la manifestation nationale, un rassemblement était organisé devant la Préfecture du Puy le 9 avril à l'intention des grévistes qui n'ont pu faire le déplacement.
500 ce sont rassemblés dont environs 150 de FO.
C'est notre camarade Jocelyne Limagne, membre de la Commission Exécutive de l'Union Départementale et secrétaire du syndicat FO - DGFIP qui est intervenu pour FORCE OUVRIERE.
" Mes chers camarades,
L’Union Départementale FORCE OUVRIERE se félicite que nous soyons rassemblés, avec les camarades de la CGT, de la FSU et de Solidaires, pour cette journée de grève interprofessionnelle.
Aujourd’hui, la grève est réelle dans bien des entreprises, dans bien des administrations, des écoles, des lycées, des collèges.
Notre rassemblement ici au Puy, devant la Préfecture, symbole du gouvernement, est une marque de soutien à la manifestation nationale à Paris où sont attendus des dizaines des milliers de salariés de toute la France, de tous les départements, de toutes les professions. Elle se rendra à proximité de l’assemblée nationale.
Cette date du 9 avril 2015 est à marquer d’une pierre rouge.
Face à l’austérité imposée par l’Union Européenne, la révolte gronde. Nous donnons aujourd’hui le signal de départ de l’action collective pour affirmer ensemble que ça suffit de l’austérité !
Ça suffit du pacte de responsabilité gouvernemental, qui donne des milliards d’aides au patronat pendant, qu’il bloque les salaires des fonctionnaires, qu’il gèle les pensions de retraite, les minimas sociaux et les prestations sociales !
Ça suffit du pacte de responsabilité qui ruine les collectivités locales, qui met les hôpitaux au régime sec, qui poursuit les suppressions d’emplois de fonctionnaires !
Ça suffit de la réforme territoriale qui met en concurrence entre elles les nouvelles grandes régions, avec des règles différentes de l’une à l’autre ! Ça suffit de cette réforme qui va accentuer le retrait des administrations de l’Etat dans les départements, qui menace avec la fusion les emplois de centaines de fonctionnaires !
Ça suffit de la loi Macron qui banalise le travail du dimanche et le travail en soirée, qui remet en cause les conseils de prud’hommes et les fondements du Code du Travail, qui multiplie les privatisations !
Cette loi Macron, c’est la loi des patrons. Et le MEDEF n’en n’a jamais assez, voilà qu’il exige maintenant la fin du CDI et la remise en cause de la représentation du personnel et que le gouvernement lui répond favorablement.
Nous subissons une des politiques économique et sociale des plus rétrogrades. La réalité pour les salariés, c’est la précarité qui augmente, le chômage qui se développe, le pouvoir d’achat qui se dégrade.
Non seulement le gouvernement fait la sourde oreille à nos revendications, mais en plus il en rajoute. Malgré sa cuisante défaite électorale, le Premier Ministre a annoncé un nouveau tour de vis d’austérité avec de nouveaux cadeaux au patronat.
D’autres organisations syndicales ne sont pas présentes aujourd’hui. Elles ont choisi la voie de l’accompagnement, du soutien au MEDEF et au gouvernement. Nous avons fait le choix inverse.
Aujourd’hui, 9 avril, nous affirmons ensemble qu’il n’y a une issue, celle de l’action collective pour inverser la tendance, celle de l’action commune entre organisations syndicales qui refusent de se soumettre à la régression sociale organisée, celle de l’unité d’action pour la satisfaction des revendications !
C’est ce combat là que nous allons poursuivre demain.
Oui, c’est une évidence, nous devons bloquer l’austérité, nous devons bloquer la loi Macron, nous devons bloquer toute la politique antisociale du gouvernement et du MEDEF. Et pour cela, on ne nous laisse pas d’autre choix que de bloquer l’économie, bloquer le pays.
Cette journée du 9 avril est un point d’appui qui comptera.
Vive l’action commune contre l’austérité ! Vive la grève interprofessionnelle !"